On se serait attendu à plus d'enthousiasme de la part d'Abitibi-Consolidated à la suite de l'acceptation du plan de redressement par les syndiqués de l'usine Laurentide.

On se serait attendu à plus d'enthousiasme de la part d'Abitibi-Consolidated à la suite de l'acceptation du plan de redressement par les syndiqués de l'usine Laurentide.

La direction du géant du papier avait convoqué les médias hier à cette usine de Shawinigan pour réagir au vote d'appui de 80 % des employés membres du local 139 du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ). Si la direction est évidemment heureuse de la décision des travailleurs, la vigueur du dollar canadien jette de l'ombre sur sa satisfaction.

«Quand on arrive à une entente, c'est toujours une bonne nouvelle. La hausse du dollar canadien, c'est une mauvaise nouvelle: pour Abitibi-Consolidated, à chaque fois que le dollar a un cent de fluctuation, ça représente un manque à gagner de 28 millions de dollars en revenus d'opération», raconte Denis Leclerc, directeur des affaires publiques chez Abitibi-Consolidated.

Selon lui, l'appréciation de 6,8 % du dollar canadien par rapport à la devise américaine en 2006 a fait perdre 221 millions de dollars à l'entreprise en revenus d'opération.

Et même si la demande pour du papier servant à fabriquer des circulaires est en légère hausse, la partie demeure difficile en raison de l'arrivée de compétiteurs étrangers et de la conversion de production de certaines usines.

«Ça crée une congestion dans le marché et ça crée une pression sur les prix», continue M. Leclerc.

M. Leclerc est revenu sur le programme de redressement accepté mardi par les syndiqués. Il estime que les mesures comprises dans ce plan vont aider l'usine Laurentide à réduire ses coûts de production, sans préciser l'ampleur de ces économies.

Des départs d'ici quelques mois

Diane Rivard, directrice des ressources humaines de l'usine Laurentide, indique que la mesure de départ à la retraite est réservée aux employés de 55 ans et plus.

«Les retraites susceptibles au cours des prochains mois vont suffire à la réduction de postes. Et ça va se faire sur une base volontaire.»

Mme Rivard ajoute que les employés touchés par cette mesure pourront se prévaloir de certaines mesures inscrites dans le plan d'aide à l'industrie forestière annoncé en octobre dernier par le gouvernement Charest.

À la suite de ces départs à la retraite, la papeterie du secteur Grand-Mère comptera 500 employés.