La direction de BCE (T.BCE) a laissé savoir mercredi soir avoir entamé des discussions avec son concurrent Telus (T.T) à propos d'une éventuelle fusion.

La direction de BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]] a laissé savoir mercredi soir avoir entamé des discussions avec son concurrent Telus [[|ticker sym='T.T'|]] à propos d'une éventuelle fusion.

La société montréalaise de télécommunications, déjà source d'intérêt pour trois importants groupes d'investisseurs qui pourraient offrir de la racheter, a précisé avoir conclu avec Telus «une entente mutuelle de non-divulgation et de moratoire sur une base non exclusive».

«Aucun assurance ne peut être donnée quant à l'acceptation par le conseil d'administration de toute offre qui pourrait être faite par tout groupe ou entité, présentement formé ou formé dans le futur, ou quant à la prise de mesure particulière par l'entreprise dans le cadre de cet examen de ses options», a précisé BCE dans un communiqué.

Reste à savoir si le CRTC approuverait une telle fusion étant donné que dans certaines régions du pays, BCE-Telus possèdent ensemble plus de 50% du marché.

Le gouvernement Harper aurait par ailleurs déjà été mis au courant des tractations et ne serait pas opposé à la fusion, selon des sources citées par le Globe and Mail.

La maison mère de Bell Canada avait déjà mis sur pied un comité stratégique chargé de superviser l'avenir de BCE, lequel étudie toutes les options stratégiques pour améliorer la valeur offerte aux actionnaires.

Ce comité doit déposer un rapport au troisième trimestre de 2007.

BCE, dont la valeur est présentement estimée à environ 32 milliards $, avait initialement rejeté des offres de la part de sociétés à capital de risque privé qui avaient été avancées à la mi-février, mais l'entreprise a maintenant attiré l'attention de trois importants groupes d'investisseurs.

Un groupe formé de l'Office d'investissement du Régime de pensions du Canada, de la Caisse de dépôt et placement du Québec et de la firme américaine Kohlberg Kravis Roberts & Co, a été le premier à exprimer son intérêt. La canadienne Onex a annoncé la semaine dernière qu'elle rejoignait ce consortium.

BCE a aussi fait part de l'intérêt du Régime de retraite des enseignantes et enseignants de l'Ontario - allié à Providence Equity Partners - et d'un groupe mené par la société américaine à capital de risque privé Cerberus Capital Management.

BCE a demandé aux trois consortiums de soumettre leurs offres d'achat pour la compagnie avant la fin de semaine de la fête du Canada.