Les dépenses de consommation des ménages ont accéléré en décembre aux États-Unis, progressant de 0,7% par rapport à novembre, et leurs revenus ont augmenté de 0,5%, a indiqué jeudi le département du Commerce.

Les dépenses de consommation des ménages ont accéléré en décembre aux États-Unis, progressant de 0,7% par rapport à novembre, et leurs revenus ont augmenté de 0,5%, a indiqué jeudi le département du Commerce.

Ce sont des hausses conformes aux attentes des analystes. En novembre, les dépenses avaient progressé de 0,5% et les revenus de 0,3%, selon les chiffres laissés inchangés après révision.

Il faut remonter à juillet 2006 pour trouver une hausse aussi vigoureuse des dépenses de consommation. Pour les revenus, la hausse de décembre est la plus forte enregistrée depuis septembre.

Les dépenses des ménages sont suivies avec attention par les économistes car elles sont le principal moteur de la croissance. Les chiffres du PIB, publiés mercredi, ont toutefois révélé que les consommateurs ne se laissaient pas abattre par la crise de l'immobilier résidentiel et qu'ils continuaient à dépenser.

Sur l'ensemble de 2006, les dépenses de consommation ont augmenté de 6%, après +6,5% en 2005. Les revenus ont pour leur part progressé de 6,4% après +5,2%, ce qui marque la plus forte progression depuis 2000.

La hausse des revenus l'an dernier «s'explique largement par la progression des salaires et rémunérations», a souligné le département du Commerce.

Le revenu disponible (après impôts) a augmenté de 5,5% (après 4,1%).

Mais les chiffres annuels publiés par le département du Commerce soulignent une tendance préoccupante à l'endettement.

En 2006, l'épargne des ménages a plongé dans le rouge à un recul de 92 G$ US, le niveau le plus faible depuis que les données ont commencé à être compilées, en 1929.

Le taux d'épargne, négatif depuis avril 2005, a lui aussi atteint des records : à -1%, il est au plus bas depuis 1933 - l'époque de la Grande Dépression aux États-Unis.

Pour le seul mois de décembre, le taux d'épargne s'est établi à -1,2% (après -1% le mois précédent), au plus bas depuis juillet.

Du côté de l'inflation, l'indice mesurant les prix liés aux dépenses de consommation (PCE) a progressé de 0,4% et l'indice de base (hors alimentation et énergie) a augmenté de 0,1% en décembre. Les deux indices étaient restés stables le mois précédent.

Sur un an, la hausse des prix a atteint 2,3% en décembre (après 1,9%), ce qui est le niveau le plus élevé depuis août, et 2,2% hors alimentation et énergie, comme le mois précédent.

La Réserve fédérale (Fed), qui s'est réunie mercredi, s'est félicitée des premiers signes de modération de l'inflation perceptibles ces derniers mois.

«Les récents indicateurs laissent penser que la croissance économique est un peu plus solide, et des signes qui restent à confirmer de stabilisation sont apparus sur le marché immobilier résidentiel», a-t-elle indiqué tout en laissant son principal taux directeur inchangé à 5,25%.

En décembre le revenu disponible (après impôts) a augmenté de 0,5% après +0,3% en novembre.

En chiffres corrigés de l'inflation, le revenu disponible a progressé de 0,2% après une hausse de 0,3% le mois précédent. Les dépenses ont pour leur part augmenté de 0,3% après +0,5%.

Dans un rapport distinct, le département du Travail a indiqué que les demandes hebdomadaires d'allocation chômage avaient baissé de 20 000 au cours de la semaine close le 27 janvier pour s'établir à 307 000. Les analystes tablaient sur 315 000 inscriptions au chômage.

Ces chiffres sont publiés à la veille du rapport sur l'emploi de janvier, qui devrait selon les analystes faire ressortir 150 000 créations d'emplois (après 167 000 en décembre) et un taux de chômage stable à 4,5%.