Bombardier (T.BBD.B) est en discussion avec Air France-KLM au sujet d'une importante commande d'une quarantaine de biréacteurs régionaux de 70 à 100 sièges.

Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] est en discussion avec Air France-KLM au sujet d'une importante commande d'une quarantaine de biréacteurs régionaux de 70 à 100 sièges.

La partie n'est cependant pas gagnée: Embraer est également dans le portrait.

Selon l'important quotidien financier français Les Échos, Air France-KLM devrait annoncer d'ici la fin du mois une première commande groupée pour ses filiales KLM Cityhopper et Régional.

On parle d'une commande ferme pour 20 appareils, assortie d'options pour 20 appareils supplémentaires, d'une valeur totale de plus d'un milliard de dollars américains.

La société voudrait remplacer progressivement ses appareils Fokker 70 et 100 par des biréacteurs régionaux CRJ700 et CRJ1000 de Bombardier ou par des appareils E170 ou E190 d'Embraer.

Air France-KLM n'a pas voulu commenter ces informations jeudi. Bombardier s'est également montrée discrète.

«Nous leur parlons depuis un bon bout de temps», a déclaré Marc Duchesne, porte-parole de Bombardier Aéronautique.

Il a cependant souligné qu'une des filiales régionales d'Air France-KLM, Brit Air, exploitait déjà 20 biréacteurs CRJ100 (des appareils de 50 places) et 13 biréacteurs CRJ700 (70 places).

Brit Air devrait recevoir deux autres CRJ700. Plus important encore, Brit Air est un des trois clients de lancement du tout nouveau CRJ1000, un appareil pouvant transporter 100 passagers.

La filiale régionale a ainsi passé une commande ferme pour huit appareils, assortie d'options pour huit appareils supplémentaires.

Selon Les Échos, Air France-KLM chercherait justement à rendre sa flotte plus homogène. Celle-ci comporte en effet une dizaine de modèles différents, ce qui suscite des coûts d'exploitation supplémentaires, notamment au niveau de la formation des pilotes et de l'entretien.

Cette diversité limite également les possibilités de synergie entre les quatre principales filiales régionales, soit KLM Cityhopper, Brit Air, Régional et l'irlandaise Cityjet.

Bombardier pourrait toutefois trouver Embraer sur son chemin. L'avionneur brésilien est bien implanté chez Régional puisqu'il lui a déjà livré trois appareils ERJ135, 15 appareils ERJ145 et trois appareils E190. Il lui reste à livrer trois autres biréacteurs E190.

Selon Les Échos, Air France-KLM voulait attendre l'arrivée sur le marché de nouveaux appareils, comme le Superjet 100 de Sukhoi et la CSeries de Bombardier, avant de se donner une stratégie d'ensemble.

L'entreprise aurait cependant décidé de passer plus rapidement à l'action en raison de la hausse du prix du carburant, mais aussi en raison de la faiblesse du dollar américain.

Ce dernier facteur favoriserait en effet les achats. Les Échos mentionnent également que le grand concurrent d'Air France-KLM, Lufthansa, a annoncé un renouvellement de sa flotte régionale en avril dernier.

Il s'agissait d'ailleurs d'une défaite pour Bombardier, qui espérait obtenir au moins une partie de cette commande. Celle-ci est entièrement passée entre les mains d'Embraer, qui a ainsi ajouté 30 appareils E190 à son carnet de commande.

Les livraisons commenceront en 2009, ce qui permettra à Lufthansa de commencer à réaliser des économies en termes de carburant et d'offrir un service plus fiable.

Le porte-parole de Bombardier n'a pas voulu révéler si Air France-KLM étudiait la possibilité d'acquérir des appareils de la CSeries, une nouvelle famille d'appareils de 110 à 135 places.

«Je ne peux pas confirmer si on l'offre ou pas, a déclaré M. Duchesne. Ce que je peux dire, c'est que la CSeries devrait entrer en service en 2013, alors que le CRJ1000 entrera en service en 2009.»