L'Autorité des marché financiers a confirmé jeudi avoir retiré la poursuite en délit d'initié qu'elle avait intentée à l'encontre de Ghislain Morin, ex-administrateur de la société abitibienne Ressources Allican.

L'Autorité des marché financiers a confirmé jeudi avoir retiré la poursuite en délit d'initié qu'elle avait intentée à l'encontre de Ghislain Morin, ex-administrateur de la société abitibienne Ressources Allican.

La preuve était insuffisante pour poursuivre les procédures, a indiqué l'AMF.

«La preuve dont dispose l'Autorité ne permet pas de rencontrer le fardeau de la preuve hors de tout doute raisonnable, exigé en matière pénale, a expliqué l'organisme dans un communiqué. Il apparaît que les versions des témoins sont contradictoires et les documents recueillis initialement ont induit l'Autorité en erreur.»

Dans un communiqué de presse diffusé jeudi, M. Morin soutient que la poursuite, intentée en décembre 2005, s'est avérée non fondée.

Selon M. Morin, une enquête menée avec un minimum de rigueur aurait clarifié rapidement la séquence des événements. Une poursuite pénale de 18 mois qui n'avait pas de raison d'être aurait pu être évitée, a-t-il ajouté.

Ghislain Morin accuse l'AMF de laxisme et dit avoir subi un préjudice considérable, puisqu'il a dû démissionner de son poste d'administrateur à la suite de ces accusations.

M. Morin explique que lorsqu'il était administrateur d'Allican, il avait été accusé de délit d'initié à la suite de la vente, les 2 et 3 mars 2004, d'une partie des actions qu'il détenait dans l'entreprise.

L'AMF, rappelle-t-il, soutenait que le conseil d'administration avait pris la veille une décision, non rendue publique encore, de cesser les opérations de l'entreprise.

«L'enquête qui a traîné en longueur sur quelque 18 mois a finalement permis de confirmer que la séance du conseil d'administration avait plutôt eu lieu le 22 mars, soit près de trois semaines après la transaction mise en cause», a indiqué M. Morin.

L'AMF envisageait de réclamer le versement d'une amende de 52 164 $ de la part de M. Morin dans le cas d'un verdict de culpabilité.