Les vacances forcées des quelque 850 syndiqués de l'usine Kruger de Trois-Rivières seront moins longues que prévues.

Les vacances forcées des quelque 850 syndiqués de l'usine Kruger de Trois-Rivières seront moins longues que prévues.

Et même que près des deux tiers d'entre eux vont rester au travail. Voilà le nouveau scénario qui sera appliqué par la haute direction.

Selon ce que Le Nouvelliste a appris, les installations du boulevard Gene-H.-Kruger ne feront l'objet que d'un arrêt de 10 jours, soit du 2 au 11 novembre prochain.

Et, autre bonne nouvelle dans les circonstances, cette interruption sera partielle, au point où plus de la moitié des effectifs sera maintenue en poste.

On est loin des pires appréhensions qui circulaient au début du mois, avant que Kruger ne tranche la question en annonçant la fermeture complète de son usine trifluvienne du 28 octobre au 10 novembre.

Déjà, la semaine dernière, cette période était passée de 14 à 12 jours, soit du 27 octobre au 7 novembre, histoire d'accommoder la prise de vacances.

Et c'est justement l'octroi de ces vacances qui a compliqué la nouvelle décision de Kruger de poursuivre partiellement les opérations durant la «fermeture».

Mais une fois cette technicalité réglée, la compagnie peut maintenant appliquer son nouveau plan de réduction de la production et ce, du 2 au 11 novembre.

Ce changement de cap de la part de l'entreprise papetière s'expliquerait par le souci de conserver un tout nouveau client.

Par ailleurs, l'arrêt temporaire de l'usine Kruger n'aura jamais été lié aux difficultés financières aggravées par le dollar canadien, mais bien à la gestion des inventaires dans un contexte d'un marché à la baisse.

Car, au sujet des pertes qui sont passées de 45 à 65 millions de dollars depuis les premiers échanges entre les parties, les négociations pour trouver la meilleure façon de passer au travers de la crise forestière se poursuivent avec, comme nouvelle date butoir, le 22 octobre.

Toujours selon Le Nouvelliste, les demandes patronales, qui consistaient à réclamer une baisse salariale de 10 % et une centaine de mises à pied, ne seraient pas plus exigeantes, en dépit de la détérioration de la situation.

Récemment, le représentant national du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (FTQ), Claude Gagnon, se disait ouvert «à faire un bout pour soulager le manque à gagner» sans être toutefois question de faire plus de concessions que nécessaire.

«Et on veut proposer une formule pour récupérer nos billes quand les choses vont aller mieux, d'où notre volonté de continuer à suivre les états financiers de la compagnie», avait-il indiqué.

Chez Kruger, on s'est refusé, mercredi, à tout commentaire.