Les détaillants indépendants en Ontario et au Québec de Bell intentent une poursuite contre le géant des télécommunications.

Les détaillants indépendants en Ontario et au Québec de Bell intentent une poursuite contre le géant des télécommunications.

Selon eux, Bell n'a pas respecté le contrat qu'il avait signé avec ses détaillants sous plusieurs aspects.

Dans deux poursuites identiques intentées mardi devant la Cour supérieure de l'Ontario et la Cour supérieure du Québec, les détaillants étalent les pommes de discorde avec le géant canadien.

Selon eux, la société a fait fi d'un engagement adopté selon lequel les honoraires et les commissions des détaillants ne seraient pas modifiés avant juin 2009.

Autre point sensible: selon les détaillants, Bell continue de proposer de meilleures mesures «incitatives et plus lucratives» à ses détaillants non exclusifs comme Wireless Wave, Cabine Téléphonique, Best Buy et Future Shop «au détriment de la compétitivité de ses propres détaillants exclusifs».

Les détaillants croient que le marketing direct de Bell offre de meilleures offres que son réseau de détaillants.

«Ces poursuites résultent de la détérioration de nos relations, laquelle s'est accélérée au cours des trois dernières années, sous la direction actuelle de Bell», a déclaré Doris Ronca, présidente de l'Association l'Association canadienne des dépositaires indépendants en communications (ACDIC) qui représente plus de 80 % des magasins Bell.

Les détaillants en veulent aussi au style de gestion de l'entreprise.

«Des années de mauvaise gestion ont conduit à l'abandon de la marque par les clients et les investisseurs de même qu'à la chute de la société de la première à la troisième place sur le marché du sans-fil», estime Mme Ronca.

«Aujourd'hui, Bell s'en prend à son propre réseau exclusif de détaillants en ne respectant pas ses engagements contractuels», poursuit-elle.

Toutefois, la décision d'intenter une poursuite à Bell n'a pas été prise à la légère.

«Nous n'avons pas intenté ces poursuites à la légère. Depuis plus de trois ans, nous demandons aux responsables de Bell, de tous les niveaux, de nous écouter (...) et de constater comment les affaires de la société et sa réputation auprès des consommateurs se détériorent».