La valeur totale des actifs des Québécois atteignait un peu plus de 94 milliards au troisième trimestre de 2008, selon les données de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ).

La valeur totale des actifs des Québécois atteignait un peu plus de 94 milliards au troisième trimestre de 2008, selon les données de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ).

Cela ne représente pas plus que 14,8% de l'actif de l'ensemble des Canadiens, soit 633,5 milliards. Les Québécois représentent pourtant 23,9% de la population canadienne.

Selon James O'Connor, économiste à l'ISQ, plusieurs facteurs expliquent cette disparité entre la part des actifs et la part de la population.

«Les Québécois ont tendance à faire affaire avec des entreprises bien enracinées au Québec comme les institutions de dépôt ou les sociétés d'assurance», dit M. O'Connor. Or, ces institutions ont commencé à offrir les fonds communs plus tard que d'autres sociétés indépendantes. De ce fait, les Québécois sont peut-être devenus sensibles aux fonds communs plus tard que les autres Canadiens.

La question du choix des produits financiers est aussi une partie de l'explication. Par exemple, les Québécois sont plus assurés, en proportion, que les autres Canadiens. Cela élimine des ressources financières pour les fonds de placement.

De même, le revenu disponible par habitant au Québec équivalait à 89% de la moyenne canadienne en 2007. Encore là, cela fait moins d'argent disponible pour les placements.

Huit milliards de moins

Par ailleurs, l'actif net des Québécois dans les fonds communs de placement a diminué de quelque 8 milliards (9,6%) entre les deuxième et troisième trimestre de l'année 2008, passant sous les 100 milliards pour la première fois depuis le quatrième trimestre de 2006.

«Le poids relatif des fonds d'actions dans le portefeuille moyen des Québécois passe de 50,6% au troisième de 2007 à 45,9% au troisième trimestre de 2008», note aussi l'ISQ.