Le secteur des biotechnologies est en pleine éclosion dans le monde et les compagnies canadiennes participent à ce mouvement, révèle le rapport annuel de la firme Ernst & Young.

Le secteur des biotechnologies est en pleine éclosion dans le monde et les compagnies canadiennes participent à ce mouvement, révèle le rapport annuel de la firme Ernst & Young.

Le financement des biotechs du pays a atteint un nouveau record en 2006, avec 1,8 G$. Le sommet précédent, enregistré en 2003, était de 1,3 G$.

Ernst & Young relève aussi que les revenus des biotechs publiques canadiennes ont progressé de 22 % par rapport à 2005, pour atteindre 3,2 G$, et qu'elles ont réussi à réduire leurs pertes de près de la moitié (43 %).

De moins en moins de compagnies se retrouvent dans des situations financières précaires: en 2006, le quart d'entre elles n'avaient pas assez de liquidités pour fonctionner une année, comparativement à 45 % en 2005.

Enfin, le rapport indique que plus de la moitié des entreprises ne dépendent pas des marchés de capitaux pour survivre à court terme.

«Si le secteur des biotechnologies continue de gagner en maturité, si les dépenses au chapitre de la recherche et du développement progressent et si d'importants projets d'investissements scientifiques sont réalisés, ce seront autant d'indicateurs majeurs qui permettront de mesurer son succès» estime Claude C. Bismuth, de Ernst & Young.

Selon la firme, le secteur des biotechs est en voie de réaliser des progrès historiques à l'échelle mondiale, avec des niveaux de financement records, un nombre inédit de transactions et des résultats financiers impressionnants.

«L'avenir nous dira s'il s'agit là de tendances à long terme, mais il y a tout lieu de rester optimistes», croit Glen Giovannetti, responsable mondial des biotechnologies chez Ernst & Young.

La firme de recherche dit observer le début d'un cycle de fusions et d'acquisitions à l'échelle internationale et croit qu'il s'accélérera, avec pour résultat un bassin de sociétés survivantes plus solides et plus viables.

Toutefois, le Canada reste en partie marge de ce cycle parce que plusieurs de ses compagnies sont trop embryonnaires pour intéresser des acheteurs étrangers. Le pays est surtout actif du côté des acquisitions.

Ernst & Young souligne qu'aux États-Unis et en Europe, le prix des acquisitions s'est substantiellement bonifié, dépassant dans certains cas la valeur marchande des compagnies.