Les grandes banques canadiennes scintillaient, mercredi, dans la foulée des résultats solides réalisés au troisième trimestre pendant que la crise économique mondiale envoyait au tapis des dizaines d'autres institutions financières partout dans le monde.

Les dirigeants des banques canadiennes ont profité du 10e Sommet financier annuel de Scotia Capitaux, à Toronto, pour mettre en relief les gains qu'elles ont réalisés, en plus de s'intéresser aux occasions créées par la crise économique, surtout à l'extérieur du Canada.

Selon le président et chef de la direction de la Banque Royale, Gordon Nixon, la restructuration du secteur financier qui se poursuivra au cours des prochaines années engendrera des «occasions importantes» de réaliser des acquisitions. Cependant, sa banque, la plus grande au pays, entend demeurer prudente.

Son homologue de la Banque Scotia, Richard Waugh, est du même avis, et croit que la Jamaïque, le Mexique et le Chili offrent toutes des occasions d'expansion, tandis que Bill Downe, de la Banque de Montréal, croit qu'il pourrait être possible de mettre la main sur des banques américaines en difficultés, surtout dans la région du Midwest.

«Je suis très confiant de voir de bons dépôts à acquérir ainsi que des succursales de grande qualité», a-t-il dit, avant d'ajouter que les autorités américaines accéléreraient probablement l'an prochain le rythme de fermeture des banques.

«Nous avons investi lourdement pour déterminer où, sur le marché, nous dénicherons les banques qui représentent de bonnes aubaines.»

Mises ensemble, les cinq grandes banques canadiennes - la Banque Royale, la Banque CIBC, la Banque TD, la Banque Scotia et la Banque de Montréal - ont réalisé des profits de 4,4 milliards au troisième trimestre, soit 500 millions de plus que les 3,9 milliards engrangés un an plus tôt.

Ces résultats ont surpassé les attentes des économistes et démontré que les banques canadiennes, en dépit d'importantes pertes sur prêts et des difficultés rencontrées dans certains secteurs, émergeaient de la récession en meilleure posture que d'autres.