L'équipementier télécom suédois Ericsson (ERIC) , numéro un des réseaux mobiles, a annoncé jeudi un bénéfice trimestriel inférieur aux attentes, en chute de 74%, pénalisé par le recul de ses ventes et les difficultés persistantes de ses coentreprises Sony Ericsson et ST-Ericsson.

À la suite de l'annonce des résultats, l'action du géant suédois a ouvert en forte baisse à la Bourse de Stockholm, le titre Ericsson abandonnait 6,8% à 69 couronnes, entraînant le marché en baisse de 1,1%.

Entre juillet et septembre, Ericsson a dégagé un bénéfice net part du groupe de 810 millions de couronnes (1 couronne = 0,1453$ US), contre 2,84 milliards un an plus tôt, selon son rapport financier, nettement inférieur aux attentes moyennes des analystes qui tablaient sur un profit de 1,64 milliard, selon l'agence Dow Jones.

Ericsson, dont le chiffre d'affaires a reculé de 6% sur un an au troisième trimestre à 46,4 milliards, souligne que ses ventes ont été affectées par «une demande plus faible dans l'environnement difficile du marché», mais qu'en dépit de ce recul, les marges de sa principale activité, les réseaux de téléphonie, «restent stables».

«Le climat économique affecte toujours le marché des infrastructures télécoms et la situation du crédit est toujours tendue dans plusieurs marchés émergents. Néanmoins, d'autres marchés, incluant les principales économies mondiales comme la Chine, l'Inde, les Etats-Unis et le Japon montrent de bonnes évolutions», écrit le PDG d'Ericsson, Carl-Henric Svanberg, dans le rapport.

Ericsson est plombé depuis plusieurs trimestres par les graves difficultés de sa filiale commune de téléphones mobiles avec le japonais Sony, Sony Ericsson, et par les frais engendrés par le lancement difficile de sa joint-venture avec ST Micro, ST-Ericsson, spécialisée dans le télécom sans fil.

A eux seuls, Sony Ericsson et ST-Ericsson ont contribué négativement au résultat du troisième trimestre à hauteur de 1,5 milliard de couronnes, contre un équilibre il y a un an, principalement en raison de charges de restructurations chez le nippon-suédois.

«Nos réductions de coûts sont en avance sur les prévisions, avec de nouvelles opportunités de gains d'efficacité et d'économies», écrit Ericsson, qui a annoncé 5.000 suppressions d'emploi à la fin de l'année passée, ainsi que 2000 chez Sony-Ericsson et .200 chez ST-Ericsson.

Ericsson, qui a racheté fin juillet les actifs mobile du canadien Nortel en liquidation, est le leader mondial de son secteur, où ses principaux concurrents sont le chinois Huawei, le germano-finlandais Nokia Siemens et le franco-américain Alcatel-Lucent.