Pour répondre à la croissance «effrénée» de la demande, selon son président Alain Dupont, AP&C a officiellement inauguré ce mardi matin sa deuxième usine dans la région de Montréal. Après Boisbriand, c'est à Saint-Eustache qu'on fabriquera les poudres métalliques de titane de haute pureté utilisées en impression 3D, notamment en aéronautique et en orthopédie médicale.

L'investissement de 31 millions, qui comprend un prêt gouvernemental de 10 millions et une aide non remboursable de 1,5 million, créera 106 emplois. L'usine a une capacité de production totale de 750 tonnes et, à terme, pourra fournir 1250 tonnes.

Pourquoi avoir choisi Saint-Eustache? «C'était proche de Boisbriand, c'est aussi bête que ça, répond en entrevue Alain Dupont. Notre noyau d'expertise est à Boisbriand.»

L'intérêt de la technologie utilisée par Advanced Powders & Coatings, une filiale de la suédoise Arcam AB depuis son rachat en 2014, est qu'elle permet une plus grande agilité dans la production, «de faire des géométries complètement différentes» tout en générant beaucoup moins de déchets. L'atomisation au plasma utilisée a été développée «au Québec par des Québécois» en 1998, rappelle le président et chef de la direction, et AP&C l'a mise au point pour en faire une technologie industrielle rentable depuis 2005.

Outre l'aéronautique et l'orthopédie, elle est utilisée pour la robotique, la mode, l'outillage et de nombreux biens de consommation.

Quant à l'aide publique, M. Dupont estime qu'«elle témoigne de l'engagement du gouvernement dans l'industrie 4.0.» Avec l'inauguration de la nouvelle usine, AP&C prévoit employer 200 personnes dans ses deux installations de la région montréalaise d'ici janvier 2018.