(Washington) Le Fonds monétaire international (FMI) espère obtenir le soutien des pays du G20 à ses propositions visant à renforcer le cadre de restructuration de la dette des pays pauvres, alors que les risques de défaut de paiement augmentent, a indiqué un porte-parole jeudi.

Un G20 Finances se tiendra les 17 et 18 février à Djakarta (Indonésie). La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, et la numéro 2 de l’institution, Gita Gopinath, y participeront à distance, a annoncé jeudi Gerry Rice, porte-parole du FMI lors d’un point presse.

Mme Georgieva avait estimé début décembre que sans l’aide du G20, certains pays risquaient « un effondrement économique ».

Elle avait alors avancé l’idée d’une « suspension temporaire du service de la dette » pour les pays ayant fait une demande de restructuration de leur endettement, pendant toute la durée des discussions, a rappelé Gerry Rice.

Au début de la pandémie de COVID-19, les pays riches du G20 avaient offert aux pays pauvres un moratoire sur le paiement du service de leur dette jusqu’à la fin de l’année 2020 avant de le prolonger jusqu’à la fin 2021.

Parallèlement à cette initiative de suspension du service de la dette (DSSI), ils avaient créé, en novembre 2020, un « cadre commun » destiné à restructurer, voire annuler la dette des pays qui en feraient la demande.  

Mais pour l’heure, les créanciers privés, en particulier chinois, freinent sa mise en œuvre.

Pour le moment, seuls trois pays, le Tchad, l’Éthiopie et la Zambie, ont fait des demandes d’allégement de leur dette au titre du Cadre commun, mais le retard s’accumule dans le traitement de leur dossier.