Deux mois après avoir franchi la barre des 2 $ le litre, l’essence est retombée sous ce seuil à quelques endroits dans la grande région montréalaise.

Selon la Régie de l’énergie du Québec, on pouvait notamment acquérir le précieux liquide à 199,7 cents le litre ce jeudi dans les arrondissements d’Anjou et de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, et même à 198,9 ¢, comme a pu le constater La Presse, près du boulevard Louis-Hippolyte-La Fontaine dans l’arrondissement d’Anjou. Selon le site Essence Montréal, on trouvait en outre de l’essence à moins de 2 $ dans la région métropolitaine dans les trois Costco de Brossard, Boucherville et Laval, dans deux stations-service Esso de Brossard et Sainte-Julie, ainsi que chez Ultramar sur l’autoroute Transcanadienne, dans l’arrondissement de Saint-Laurent.

Dans le reste du Québec, on pouvait faire le même constat à Gatineau (199,4 ¢), dans la MRC Les Moulins dans Lanaudière (199,2 ¢), dans la MRC Argenteuil et Deux-Montagnes (198,7 ¢) et dans la MRC Beauharnois-Salaberry et Roussillon (199,6 ¢), selon la Régie de l’énergie.

Après avoir atteint des sommets record à 221,2 ¢ le litre en moyenne pour la semaine du 6 juin à Montréal et au Québec, selon la Régie de l’énergie, le prix de l’essence a lentement mais constamment baissé depuis plus d’un mois dans la plupart des secteurs au Québec. Mais même légèrement sous les 2 $ le litre dans la grande région montréalaise, il demeure supérieur à ce que le CAA-Québec considère comme le « prix réaliste », établi jeudi à 195,1 ¢. Ce prix tient compte du coût d’acquisition de 186,0 ¢ ainsi que de la marge de profit moyenne au détail des 52 dernières semaines, établie à 9,1 ¢.

C’est le 6 mai dernier que les automobilistes de la grande région de Montréal ont eu le choc de voir le litre d’essence dépasser les 2 $ pour la première fois. La guerre en Ukraine et les difficultés d’approvisionnement, notamment, ont engendré une volatilité extrême des cours du pétrole.

Début juillet, toutefois, les craintes d’une récession ont fait reculer les cours de l’or noir. Le WTI est ainsi passé sous la barre des 100 $ US le 5 juillet dernier, pour la première fois depuis la mi-mai. Il s’échangeait à 102 730 $ au moment d’écrire ces lignes.

Le cours des contrats à terme sur l’essence a suivi la même courbe, qui s’est reflétée dans les prix à la pompe. Le sommet de 4,0839 $US le gallon a été atteint le 9 juin dernier, selon le site Trading Economics. La baisse a été pratiquement constante jusqu’à ce jeudi, alors qu’il s’échangeait à 3,4170 $US en cours de journée.