(Washington) Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a souligné vendredi qu’il n’avait pas changé d’avis sur les hausses de taux d’intérêt, même si de plus en plus d’observateurs s’attendent à une possible récession l’année prochaine.

M. Macklem a indiqué aux journalistes que ce n’était pas le moment d’être flexible sur les taux d’intérêt, répétant que l’objectif actuel de la banque centrale était de rétablir la stabilité des prix et de ramener l’inflation à son objectif de 2,0 %.

Le gouverneur a ajouté que la banque centrale surveillerait de près l’évolution de l’économie américaine après que les données sur l’inflation de septembre, publiées jeudi, ont montré que la hausse des prix à la consommation de base, excluant les prix des aliments et de l’énergie, a atteint un sommet de 40 ans, augmentant la probabilité de voir de nouvelles hausses de taux importantes de la part de la Réserve fédérale des États-Unis.

Il a ajouté que le billet vert américain restait sur son radar, alors que le dollar canadien continue d’être à la traîne, et a prévenu que si la situation persistait, la banque centrale aurait « plus de travail à faire sur les taux d’intérêt ».

Statistique Canada doit publier la semaine prochaine ses toutes dernières données sur l’inflation pour le mois de septembre.

L’inflation annuelle s’était établie à 7,0 % en août, alors que les Canadiens étaient confrontés à une hausse de 10,8 % des prix des aliments à l’épicerie sur un an — la plus rapide depuis 1981.

La Banque du Canada annoncera sa prochaine décision sur les taux d’intérêt le 26 octobre, et publiera du même coup une mise à jour de ses prévisions économiques.