(Washington) La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a salué mercredi les avancées réalisées depuis octobre pour réformer la Banque mondiale et appelé à réaliser des progrès supplémentaires, alors que les pays membres doivent adopter dans la journée de premières mesures concrètes.

Elle a ainsi évoqué « des réalisations très significatives » menées depuis le lancement en octobre de cette réforme de la Banque mondiale sous l’impulsion de certains pays membres, notamment des États-Unis. Cela doit permettre à l’institution, issue de la conférence de Bretton Woods de juillet 1944, de mieux répondre aux besoins de financement des pays en développement.

« Premièrement, nous avons précisé la mission de la Banque mondiale », a détaillé Janet Yellen lors d’une table ronde sur le sujet, organisée mardi matin dans le cadre des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale à Washington.

Ainsi, « la mission de la Banque souligne désormais l’importance de l’inclusion, de la durabilité et de la résilience aux chocs mondiaux dans la réalisation de ses objectifs […]. Nous avons une Banque qui s’efforce de mettre fin à l’extrême pauvreté, de stimuler la prospérité partagée et de renforcer la résilience », a-t-elle souligné.

« Deuxièmement, nous avons commencé à renforcer le modèle opérationnel », à travers notamment l’intégration « systématique » dans les diagnostics réalisés par l’institution des difficultés régionales et mondiales, et pas uniquement liées au pays lui-même, a ajouté la ministre de l’Économie et des Finances de Joe Biden.

« Et troisièmement, nous prenons des mesures pour accroître la capacité de financement de la Banque. […] Les actionnaires ont accepté d’entreprendre des réformes qui pourraient ajouter jusqu’à 50 milliards de dollars de financement au cours des 10 prochaines années », a de nouveau indiqué la secrétaire au Trésor.

Janet Yellen a cependant jugé utile de « pousser pour des progrès supplémentaires », « utiliser le reste de l’année pour entreprendre des réformes supplémentaires » et « tirer parti des évènements à venir pour maintenir la dynamique », citant le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, le G20, les prochaines réunions de la Banque mondiale et du FMI et la COP28.

La Banque mondiale changera par ailleurs de président d’ici le mois de juin, après la démission de David Malpass. Un seul candidat est en lice : Ajay Banga, le candidat américain, d’origine indienne, qui est selon Mme Yellen, « le bon dirigeant pour […] accélérer notre travail afin de faire évoluer cette institution ».