Après avoir fait preuve de résilience depuis le début de l’année, le PIB réel de l’économie du Québec s’est contracté de 0,4 % en avril selon les données mises à jour mardi par l’Institut de la statistique du Québec.

« Après quatre mois de hausses consécutives, cette baisse du PIB réel au Québec en avril contraste avec la stagnation de l’économie observée dans l’ensemble du Canada », constate Daren King, économiste à la Banque Nationale, dans une note d’analyse.

« La diminution du PIB réel de 0,4 % s’avère légèrement plus prononcée que celle de 0,3 % qui était anticipé », constate pour sa part Hélène Bégin, économiste principale chez Desjardins.

« Même si le recul du PIB réel en avril a été amplifié par certains facteurs temporaires (pannes d’électricité, grève des fonctionnaires fédéraux, etc.), l’économie du Québec affiche plusieurs signes de faiblesse qui persisteront au cours des prochains mois », avertit Mme Bégin dans une note d’analyse.

« Le ralentissement du marché du travail et la hausse des taux d’intérêt laissent présager des vents contraires pour les consommateurs au Québec. Par conséquent, l’économie de la province repose sur des bases fragiles et notre scénario prévoit une période de contraction du PIB réel jusqu’au début de 2024. »

À la Banque Nationale, l’économiste Daren King anticipe que « pour les mois à venir, la croissance du PIB (réel au Québec) devrait continuer d’osciller autour du point neutre, alors que l’impact de la hausse des taux d’intérêt devrait se faire sentir davantage. »

Toutefois, conclut-il, « je crois qu’une récession soit encore évitable au Québec étant donné la robustesse financière des ménages. »