(Vancouver) Les débardeurs des ports de la Colombie-Britannique ont voté à près de 75 % en faveur de l’entente de principe, mettant ainsi fin au conflit de travail qui a empêché l’expédition de marchandises d’une valeur de plusieurs milliards de dollars.

Dans une déclaration publiée sur le site web du Syndicat international des débardeurs et des magasiniers du Canada (ILWU), le président Rob Ashton a indiqué que l’entente a été ratifiée dans une proportion de 74,66 %, lors du vote qui s’est tenu jeudi et vendredi.

Le ministre fédéral du Travail, Seamus O’Regan, a confirmé sur le réseau social X que l’ILWU et l’Association des employeurs maritimes de la Colombie-Britannique ont ratifié l’accord.

PHOTO JUSTIN TANG, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le ministre fédéral du Travail, Seamus O’Regan

M. O’Regan a indiqué qu’il a demandé aux fonctionnaires fédéraux d’analyser comment s’est déroulée la perturbation des chaînes d’approvisionnement causée par le conflit, afin d’éviter que cela se reproduise à l’avenir.

L’association des employeurs a déclaré dans un communiqué avoir ratifié lundi l’entente de quatre ans. Celle-ci « comprend des augmentations de salaire, des avantages sociaux et des formations qui reconnaissent les compétences et les efforts de la main-d’œuvre du secteur portuaire de la Colombie-Britannique ».

Aucun autre détail de l’accord n’a été annoncé.

L’acceptation de l’entente, qui couvre environ 7400 travailleurs, intervient après que le syndicat a rejeté à deux reprises un accord issu d’un processus de médiation en juillet.

L’entente avait été rejetée une première fois par le biais de l’exécutif syndical, puis une seconde fois par l’ensemble des membres.

Le 28 juillet, lors du dernier vote des membres, le ministre O’Regan avait demandé au Conseil canadien des relations industrielles d’évaluer si un accord négocié était encore possible et, dans la négative, d’imposer un nouvel accord ou un arbitrage obligatoire.

Le syndicat et les employeurs se sont rencontrés dimanche dernier avec l’aide d’un médiateur du conseil. Ils sont parvenus à un accord, que les employeurs et les dirigeants syndicaux ont accepté de recommander à leurs membres.

La décision ultérieure du Conseil des relations industrielles a rappelé aux présidents des sections locales du syndicat que s’ils changeaient de position et ne soutenaient pas l’accord après l’avoir initialement accepté, cela pourrait être considéré comme une pratique déloyale de travail.

Le conseil avait donné au syndicat jusqu’à vendredi pour terminer le vote de ratification et avait ordonné aux deux parties de ne pas s’adresser aux médias.

Ce conflit de travail a perturbé les activités dans plus de 30 ports et autres installations de la Colombie-Britannique au cours du mois de juillet. Une grève de près de deux semaines a notamment eu lieu du 1er au 13 juillet.