(Paris) Les récentes vagues de chaleur pourraient amputer le PIB mondial de près de 0,6 point en 2023, selon une « estimation » de l’assureur crédit Allianz Trade selon lequel la Chine pourrait perdre 1,3 point de croissance.

Mardi, le service européen Copernicus a confirmé que juillet 2023 – marqué par des canicules et des incendies à travers le monde – avait été le mois le plus chaud jamais enregistré sur Terre. Ce mois de juillet a été 0,33 °C plus chaud que le mois qui détenait jusqu’à présent le record (juillet 2019, qui avait atteint 16,63 °C en moyenne).  

« Ces derniers mois, les États-Unis, l’Europe, la Chine, et d’autres pays en Asie ont été confrontés à des hausses de températures record […] Le changement climatique va accroître la fréquence et l’intensité de chaleurs extrêmes, engendrant une “nouvelle normalité” faite de vagues de chaleur, sécheresses et feux. De tels évènements n’ont pas seulement un impact sur les personnes et la vie sauvage, mais aussi sur les économies », souligne Allianz Trade dans une étude parue cette semaine.

Dans le même temps, « les salariés touchés par la chaleur réduisent leurs heures de travail, connaissent des ralentissements dans leurs tâches et font des erreurs. La réduction de la productivité au travail résultant des températures extrêmes est un phénomène bien connu », ajoute l’assureur crédit.

Recoupant plusieurs données et études disponibles, Allianz Trade « estime » que ces vagues de chaleur « pourraient avoir coûté 0,6 point de PIB en 2023 », « ce qui est important et met en lumière le poids des risques climatiques ».

La Chine pourrait voir son PIB amputé de 1,3 point, selon ces calculs, l’Espagne de 1 point, la Grèce de 0,9 point, l’Italie de 0,5 point, les États-Unis de 0,3 point et la France de 0,1 point.

« Un jour d’extrême chaleur, dépassant les 32 degrés, équivaut à une demi-journée de grève », ajoute Allianz Trade.