(Washington) Un responsable de l’administration Biden a averti lundi qu’une paralysie de l’administration fédérale, ou « shutdown », causerait des dégâts sur l’économie américaine, si républicains et démocrates au Congrès ne s’accordent pas sur le budget du gouvernement, objet d’une bataille politique.

« Nous n’avons pas vu de shutdown depuis un petit moment. J’espère que nous n’en aurons pas un maintenant, car l’une des choses qui nous encouragent tous est le fait que l’économie américaine se porte bien mieux que ce que beaucoup de gens espéraient », a déclaré le secrétaire adjoint au Trésor, Wally Adeyemo, qui s’exprimait à l’Economic Club de New York.

Le « shutdown » diffère du défaut de paiement, qui avait menacé l’économie américaine au printemps, et était, lui, lié au plafond de la dette, que le Congrès devait relever.

Les dépenses gelées en cas de « shutdown » sont moins larges qu’en cas de défaut de paiement, détaille une note du comité pour un budget fédéral responsable, une organisation bi-partisane.

En cas de « shutdown », les fonctionnaires ne seraient par exemple pas payés temporairement, certains systèmes de santé pourraient être affectés, ainsi que le transport aérien, les contrôleurs du ciel ne recevant alors pas de salaire.

La dernière paralysie de l’administration fédérale remonte à 2018. Environ 850 000 fonctionnaires avaient été mis au chômage partiel, selon le comité.

« La dernière chose dont nous avons besoin, c’est des difficultés d’un shutdown », a averti M. Adeyemo.

Le prochain exercice budgétaire débute le 1er octobre, mais les élus du Congrès, qui doivent voter les financements, n’ont à ce stade trouvé aucun accord.

La balle est, a-t-il souligné, dans le camp des élus républicains de la Chambre des représentants.

« Les démocrates au Sénat (et) à la Chambre et les républicains au Sénat sont tous d’accord sur la nécessité de respecter les termes de l’accord que nous venons de conclure cet été », a-t-il dit.

Cet accord, qui avait permis d’éviter le défaut de paiement, suspend jusqu’en janvier 2025 le plafond d’endettement public des États-Unis, et fixe des objectifs budgétaires, prévoyant notamment une limitation des dépenses.

« Notre objectif est vraiment d’essayer d’arriver à un point où le Congrès s’accorde pour continuer à financer le gouvernement, car la dernière chose dont nous avons besoin est de faire la une des journaux sur la fermeture du gouvernement », a martelé Wally Adeyemo.