(Davos) Commerce, diplomatie, climat, banques centrales : les responsables politiques et économiques se succèdent mercredi à la tribune du Forum économique mondial à Davos. Voici ce qu’il faut retenir de cette troisième journée.

« Chasser » la Russie du ciel : l’objectif de l’Ukraine pour 2024

L’Ukraine a affirmé viser en 2024 la maîtrise des airs aujourd’hui dominés par la Russie, prévenant que vaincre Moscou prendrait « du temps » et nécessiterait l’aide continue des Occidentaux.

« En 2024, la priorité est de chasser la Russie du ciel, car celui qui contrôle le ciel déterminera quand et comment la guerre va se finir », a dit le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba.

Par ailleurs, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a émis des doutes sur la possibilité d’aboutir à un cessez-le-feu en Ukraine, soulignant que la Russie n’avait montré aucune volonté de « négocier avec bonne foi », près de deux ans après le début de son invasion.

L’OMC « moins optimiste » pour le commerce mondial cette année

L’Organisation mondiale du commerce (OMC) est « moins optimiste » pour le commerce mondial cette année, a indiqué mercredi à Davos sa secrétaire générale Ngozi Okonjo-Iweala, invoquant notamment « l’aggravation des tensions géopolitiques, les perturbations qu’on voit en mer Rouge, sur le canal de Suez, le canal de Panama ».

« Toute la planète » serait affectée par une perturbation des échanges qui transitent par le détroit de Taïwan en raison de son importance pour le commerce mondial, a également mis en garde mercredi le secrétaire d’État américain Antony Blinken.

Une baisse des taux de la BCE « probable » à l’été, d’après Lagarde

La Banque centrale européenne (BCE) pourrait commencer à réduire ses taux d’intérêt cet été, a déclaré sa présidente Christine Lagarde, tout en prévenant que cela dépendrait des dernières données économiques.

Dans un entretien à Bloomberg Television à Davos, elle a affirmé que l’inflation était « sur la bonne voie », mais qu’il était trop tôt pour crier victoire.  

L’Autorité palestinienne a besoin du « soutien » d’Israël, juge Blinken

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a appelé mercredi Israël, au nom de sa « sécurité », à aider plutôt qu’entraver l’Autorité palestinienne, qui ne peut pas fonctionner de manière efficace sans ce « soutien ».

« Même l’Autorité palestinienne la plus efficace aurait beaucoup de problèmes face à une opposition active du gouvernement israélien », a-t-il ajouté.

Premier déplacement présidentiel de l’Argentin Milei

Le président argentin Javier Milei, autoproclamé « anarchocapitaliste », fait sa première grande sortie sur la scène internationale à Davos, où il va tenter de restaurer la confiance dans l’économie de son pays.

Javier Milei, qui a été comparé à l’ex-président américain Donald Trump pour ses positions antisystème et son style sans filtre, promet de proclamer que « la liberté est la clef de la prospérité ».

Macron attendu à la tribune

Emmanuel Macron doit s’exprimer à Davos pour vanter les rendez-vous français de 2024, dont les Jeux olympiques, et sa politique de « réarmement économique », au lendemain d’une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé un « acte II » des réformes économiques et sociales.

Il est accompagné de quatre présidents de région (Grand Est, Île-de-France, Pays-de-la-Loire et Sud) et d’une vingtaine de patrons de jeunes entreprises ou de PME.

Kerry continuera de travailler sur le climat

Le diplomate américain John Kerry, actuellement émissaire américain pour le climat, a dit mercredi à l’AFP qu’il allait continuer à travailler sur le changement climatique après sa prochaine démission.

Après son départ il soutiendra la campagne présidentielle de Joe Biden, mais sans y jouer un rôle formel, a-t-il expliqué.

Santé : la moindre prise en charge des femmes coûte 1000 milliards de dollars par an

La moindre prise en charge de la santé des femmes par rapport à celle des hommes coûte 1000 milliards de dollars US par an, selon un rapport du Forum économique mondial.

Les femmes vivent plus longtemps que les hommes, mais leur qualité de vie est moins bonne, en raison d’une attention inégale accordée aux deux sexes par la recherche médicale et les traitements.