Le ministre des Finances canadien Jim Flaherty a indiqué vendredi à Washington que son pays avait refusé de contribuer à l'augmentation des ressources du Fonds monétaire international faute d'en voir la nécessité.

«Nous pensons que le Fonds a des ressources adéquates pour satisfaire les besoins immédiats. C'est d'autant plus vrai compte tenu de la capacité de l'Europe à gérer sa propre crise de la dette publique», a déclaré M. Flaherty lors d'une conférence de presse.

Le G20, dont est membre le Canada, s'est engagé vendredi dans un communiqué à augmenter les ressources du FMI de «plus de 430 milliards de dollars».

Le FMI a donné une liste de douze États membres qui, en plus de la zone euro, ont annoncé un montant, et sept autres qui réfléchissent à la somme. Le Canada n'est pas parmi eux.

«La réalité c'est que les pays européens sont relativement riches. Nous disons depuis plusieurs années maintenant qu'ils doivent prendre le taureau par les cornes et dépasser ce problème avec leurs propres ressources», a poursuivi M. Flaherty.

Selon lui, «les ressources du FMI ont été traditionnellement utilisées pour des pays qui ont des situations budgétaires désespérées» et «très franchement ce n'est pas la situation dans la zone euro».