Originaire de France, Lily Serreau a déménagé au Canada il y a quelques années. Forte de son baccalauréat en gestion avec spécialisation en ressources humaines à HEC Montréal, elle a d'abord travaillé pour des organismes sans but lucratif et des organisations philanthropiques.

À Vancouver, elle a occupé d'ailleurs pendant un an un poste en gestion de projet dans un organisme venant en aide aux femmes francophones. «Une de mes tâches était de mettre en place des programmes de formation. Je touchais au recrutement et à la gestion de la formation, qui sont deux pratiques RH», se souvient-elle

De retour à Montréal et décidée à orienter sa carrière en RH, elle travaille dans le milieu philanthropique avant de dénicher un emploi de CRHA junior pour la firme spécialisée en recrutement de cadres, Raymond recherche de cadres, il y a un an. «Je continue à m'impliquer dans le milieu philanthropique en siégeant au comité de développement des affaires de Leucan. C'est très important pour moi et c'est ce qui m'a aidé à avoir le poste, car ici, on recrute pour des postes de directeur d'OBSL et de grandes fondations.»

En tant que conseillère junior pour Raymond recherche de cadres, la tâche la plus importante de Mme Serreau est la recherche de talents pour l'entreprise. «Mon domaine est très spécialisé, donc cela demande énormément de recherche, par le biais de notre réseau de contacts et les réseaux sociaux comme LinkedIn. Je fais aussi de la veille de talents, et il m'arrive de faire des entrevues exploratoires avec des candidats, accompagnée de conseillers seniors.»

Un bon conseiller en RH doit être débrouillard, organisé, à l'aise avec les nouvelles technologies et, de préférence, bilingue, croit la jeune femme de 26 ans. Et, sans contredit, avoir beaucoup d'entregent.

D'ailleurs, ce que la conseillère préfère dans son travail, ce sont les gens et la possibilité d'être au coeur de la gestion des entreprises. «Le développement humain dans les organisations m'intéresse beaucoup. D'ailleurs, le vocabulaire a changé. On parle désormais de capital humain, de talent, plutôt que de RH. Ce sont des enjeux très importants et le conseiller devient un acteur très stratégique, un vrai partenaire d'affaires.»

Selon Lily Serreau, le plus grand défi est de trouver un premier emploi sans expérience. Un conseil? «Il faut réseauter, entretenir ses contacts et ne jamais lâcher. Même si le premier emploi n'est pas directement lié aux RH, il peut devenir un tremplin», conclut-elle.

À savoir

Conseiller en ressources humaines

Formation: Baccalauréat dans un domaine connexe (RH, relations industrielles, administration des affaires...)

Milieux de travail: PME, grandes entreprises, firmes de conseil en RH, entreprises de service de formation, gouvernements, municipalités.

Revenu annuel moyen: entre 57 000$ et 71 000$ (2011)*

Taux de demande: modéré

Perspectives: favorables

Sources: Enquête sur la rémunération des membres occupant un emploi à temps plein de l'OCRHA, Emploi-Québec.

*À noter que le salaire varie beaucoup selon l'expérience, le type d'entreprise et la spécialisation.

1% des emplois québécois

40 000 travailleurs (2012)

8700 conseillers en ressources humaines agréés (2012)

60% des personnes en emploi ont au moins un baccalauréat (2006).

66% sont des femmes (2006).

5% ont moins de 25 ans (2006).

93% ont un emploi à temps plein (2005).

25% des emplois se trouvent dans la fonction publique fédérale ou provinciale (2006).

Sources: OCRHA, Emploi-Québec

Les entreprises de services de RH au Québec

794 entreprises en services de recrutement et de dotation en personnel

219 entreprises en services de formation

96% des emplois de l'industrie québécoise en services en RH sont issus du secteur recrutement et dotation en personnel.

42% des PME québécoises confient la gestion de leur service de paie à une entreprise.

> Source: MDEIE (étude de 2006)