Pionnière, Rachel Rouleau compte parmi les premiers pharmaciens à occuper un poste dans une unité de médecine familiale (UMF). Depuis six ans, elle est employée du CSSS de la Vieille-Capitale, à Québec, et travaille à l'UMF Haute-Ville.

Encore très peu de pharmaciens travaillent dans des groupes ou des unités de médecine familiale au Québec, mais leur nombre est appelé à augmenter, selon l'Ordre des pharmaciens du Québec. La majorité d'entre eux détient une maîtrise.

«Après mes études, j'ai travaillé 15 ans au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, principalement en pneumologie. J'ai aussi donné des cours à Montréal et à Québec et plusieurs conférences. J'étais toujours en déplacement», raconte-t-elle.

Elle s'est alors tournée vers la ville de Québec, où de nouveaux défis l'attendaient. Mme Rouleau enseigne toujours, notamment au Département de médecine familiale et de médecine d'urgence de l'Université Laval, mais elle travaille à temps plein à l'UMF.

Similaire au groupe de médecine familiale, l'UMF sert toutefois également de milieu de formation pour des résidents en médecine familiale.

«Ma tâche clinique principale comprend un volet d'enseignement auprès des résidents. L'UMF est un milieu idéal de formation pour les médecins de famille et les pharmaciens», dit-elle. Elle croit que cette approche récente aura une influence déterminante sur la pratique médicale au cours des prochaines années.

Mme Rouleau est appelée à rencontrer des patients qui demandent un suivi plus étroit. Certains patients lui sont envoyés pour un ajustement de thérapie; d'autres parce que les efforts visant à atteindre les cibles thérapeutiques dans les délais prescrits ont échoué.

«Dans le cas du diabète, par exemple, différents traitements peuvent être prescrits. Normalement, on devrait atteindre nos cibles entre 6 et 12 mois. Si les résultats ne sont pas probants, le patient me sera adressé. Dans d'autres cas, je dois mettre en place des traitements pour des clientèles qui ont des pharmacologies plus complexes», explique-t-elle.

Mme Rouleau rencontre souvent les patients accompagnés de leur médecin en formation. Ils planifient alors ensemble le plan de traitement. Un travail interdisciplinaire qui la passionne et qui réconforte aussi bien des patients.

«Il arrive que des patients m'appellent ou m'écrivent pour me remercier. Ce sont des gens qui, souvent, avaient le sentiment d'être incompris, malades parfois pendant de nombreuses années sans avoir eu de traitement approprié», confie-t-elle. Elle est alors fière de sa contribution à leur bien-être.

Pharmacien en GMF/UMF

MILIEU DE TRAVAIL: groupe ou unité de médecine familiale

PERSONNES EN EMPLOI: 10 (approximativement)

FORMATION: doctorat en pharmacie (Pharm. D.); la maîtrise en pharmacothérapie avancée (M. Sc.) est recommandée

SALAIRE *: de 45,15$ l'heure (échelon 3) à 52,76$ l'heure (échelon 9)

*Taux horaire sur la base d'une semaine de 40 heures de travail. L'échelle salariale des pharmaciens des établissements de santé du Québec compte neuf échelons.

Sources: Ordre des pharmaciens du Québec et Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec

> Prolonger des ordonnances pour éviter les interruptions de traitement.

> Ajuster des ordonnances de médecin.

> Substituer un médicament à un autre en cas de rupture d'approvisionnement.

> Administrer un médicament afin d'en démontrer l'usage approprié.

> Prescrire un médicament lorsqu'aucun diagnostic n'est requis.

> Prescrire et interpréter des analyses de laboratoire pour les pharmaciens qui travaillent en établissement de santé.

*Les pharmaciens pourront pratiquer ces nouvelles activités professionnelles dès que la nouvelle loi entrera en vigueur.

Source: Ordre des pharmaciens du Québec

8178 pharmaciens

65% Femmes

35% Hommes

3869 salariés (pharmacies de pratique privée)

1889 propriétaires

1462 salariés (établissements de santé)

268 pharmaciens suppléants

690 autres (recherche, gouvernement, enseignement, etc.)

Source: Ordre des pharmaciens du Québec

Profession parmi les plus demandées actuellement dans l'ensemble du Québec

Perspectives d'emploi (2011-2015): favorables

Taux de chômage (2010): faible

Demande de main-d'oeuvre (2010-2015):élevée

Source: Emploi-Québec