Question: «Je connais un immigré qui a fait ses études ici et qui est devenu citoyen canadien. Comme il a un nom étranger, il craint que les employeurs l'écartent d'emblée sous prétexte qu'il ne connaît pas les façons de faire d'ici. Pour éviter cette discrimination, devrait-il souligner dans sa lettre de présentation ses nombreuses années vécues au Québec et sa connaissance de la société ? » Élise

Réponse: «La lettre doit mettre l'accent sur les compétences du candidat pour l'emploi et sur ce qu'il apportera à l'entreprise », répond Khadija Mounib, conseillère en emploi au programme d'employabilité pour les immigrants chez Alternatives. Elle affirme que le candidat peut glisser à travers ses compétences qu'il a, par exemple, obtenu tel diplôme dans telle université, mais rien de plus.

«Pour indiquer qu'il connaît bien la société québécoise, il faudrait que cet élément soit lié au poste convoité. Par exemple, pour un poste de journaliste. Sinon, l'employeur risque de penser que si le candidat met l'accent sur cet élément, c'est parce qu'il a un problème à ce propos.»

Elle affirme qu'il y a d'autres façons de montrer qu'on s'est bien intégré à sa société d'accueil. En faisant du bénévolat, par exemple, «C'est intéressant pour un employeur de voi r un candidat engagé auprès d'une cause dans sa société, observe Mme Mounib. Souvent, d'ailleurs, le bénévolat se transforme en emploi grâce au réseau que la personne s'y crée. » Si l 'expér ience de t rava il de l'immigrant a été acquise dans son pays d'origine, Khadija Mounib lui conseille de commencer par présenter sa formation dans son CV.

«Ainsi , l'employeur verra tout de suite les études au Québec et il en déduira que le candidat connaît bien la société québécoise. Il doit aussi choisir ses mots pour décrire les postes occupés dans son pays d'origine. Il existe des différences de vocabulaire entre les pays. Il peut regarder les descriptions de poste à imt.emploiquebec.net. Ensuite, il n'y a pas de miracle: il doit persévérer.» Enfin, elle remarque que plusieurs immigrés d'origine chinoise choisissent un prénom québécois qu'ils inscrivent sur leur CV.

«Ils disent que c'est parce que leur prénom est difficile à prononcer pour les Québécois, mais les employeurs vont souvent en déduire que le candidat est de la deuxième ou de la troisième génération d'immigrés.»

Question fréquente

Question: Est-il vrai que quelqu'un qui travaille dans le Nord du Québec est moins imposé que les autres salariés du Québec?

Réponse: Le barème d'imposition est le même pour tous les travailleurs québécois dans la province. Toutefois, les résidants du Nord du Québec et les travailleurs de régions éloignées peuvent bénéficier d'avantages fiscaux selon le respect de critères précis. Ces déductions et crédits visent, entre autres, à reconnaître leurs besoins particuliers occasionnés par l'éloignement de ces régions et par le fait que le coût de la vie y soit plus élevé qu'ailleurs.

Source: Revenu Québec

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