Investissement Québec et Emploi Québec fourniront 3 millions de dollars à Breakwater Resources pour la relance de la mine Langlois, près de Lebel-sur-Quévillon. Breakwater avait suspendu les activités de la mine de zinc en novembre 2008, au désespoir des habitants de la ville déjà éprouvés par la crise forestière.

Ce financement s'inscrit dans le cadre d'un projet de 4,6 millions $ pour construire deux nouvelles rampes d'accès à la mine souterraine. Ces travaux nécessiteront l'embauche d'environs 75 personnes pour quatre à cinq mois.

Investissement Québec accorde un prêt de 2,2 millions dans le cadre du programme Renfort. Emploi Québec et Breakwater investissent chacun 830 000 $ dans un programme de formation pour 30 nouveaux mineurs, qui seront donc prêts quand la mine entrera de nouveau en fonction. La Municipalité de Baie-James (prêt de 800 000 $) et la Société de développement de la Baie-James (prêt de 800 000 $) participent aussi au financement.

Au début de 2008, la mine Langlois tournait à plein régime. Elle représentait même le salut des lock-outés de Domtar ou des mis à pied d'AbitibiBowater. Mais le prix du zinc a reculé de 55% en quelques mois, pour tomber à environ 1200 $ US la tonne, obligeant Breakwater à suspendre les opérations en novembre 2008.

Lundi, il en coûtait 2280 $ US pour une tonne de zinc. «Avec le prix actuel du zinc, il est possible d'envisager un redémarrage, surtout que les travaux annoncés aujourd'hui permettront de réduire les coûts d'exploitation d'environ 20%», affirme le vice-président pour le Canada de Ressources Breakwater, Bertrand Boivin.

Dans son communiqué, la Société de développement de la Baie-James évoque une potentielle reprise de la production de la mine en 2011, «si le prix du zinc demeure favorable».

La mine Langlois peut employer 250 personnes lorsqu'elle fonctionne à pleine capacité.

Le titre de Breakwater Resources a perdu 2 cents, ou 3,8%, lundi, pour clôturer à 0,38 $ à la Bourse de Toronto.