Les nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis ont augmenté légèrement et beaucoup moins que prévu au cours de la semaine close le 2 janvier, selon les chiffres officiels publiés jeudi à Washington.

Les statistiques du département du Travail font apparaître 434 000 nouveaux chômeurs inscrits (en données corrigées des variations saisonnières), soit 0,2% de plus que la semaine précédente, alors que les analystes estimaient à 440 000 le nombre des nouvelles demandes d'allocations.

Cette remontée après deux semaines de recul, qui avaient vu les nouvelles inscriptions hebdomadaires tomber à leur plus bas niveau depuis la mi-2008, ne remet pas en cause la tendance de baisse de cet indicateur engagée depuis son point haut (674 000) atteint fin mars.

Cette tendance est confirmée par la baisse continue, depuis dix-huit semaines, de l'indicateur en moyenne mobile sur un mois, désormais à son plus bas niveau depuis la mi-septembre 2008.

Le ministère doit publier vendredi son rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis en décembre. Les analystes estiment que celui-ci fera apparaître une remontée des licenciements nets mensuels, à 35 000 (contre 11 000 en novembre), pour un taux de chômage stable, à 10%.

Après la publication mercredi de l'enquête du cabinet de ressources humaines ADP, selon qui les destructions de postes dans le secteur privé ont continué de ralentir en décembre, pour représenter 84 000 licenciements nets, certains analystes estiment que le rapport du ministère pourrait faire apparaître 75 000 suppressions de postes, quand d'autres envisagent qu'il pourrait témoigner d'un retour de l'économie américaine à la création d'emplois.

Quoi qu'il en soit le moment à partir duquel les États-Unis créeront de nouveaux plus d'emplois qu'il n'en détruisent ne semble plus distant que de quelques mois au maximum.

La banque centrale américaine a néanmoins rappelé mercredi qu'elle restait très inquiète de la faiblesse du marché de l'emploi, et que le chômage devrait continuer de monter et rester élevé un certain temps encore malgré la reprise des embauches.