Le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, a prêté serment mercredi pour un nouveau mandat de quatre ans en plaçant dans ses priorités la préservation de l'indépendance de son institution, remise en question par le Congrès.

Sans oublier «le retour de la prospérité», et la nécessaire intensification de la réforme de la régulation bancaire, les deux autres points définissant le triptyque de ses priorités, M. Bernanke, qui a été reconduit à la tête de la Fed à la onzième heure après avoir affronté une forte opposition au Sénat, a montré son intention de relever le gant face aux Congrès.

«Cette institution, comme notre pays, fait face à des défis énormes», a-t-il déclaré, à l'occasion d'une cérémonie de prestation de serment au siège de la Réserve fédérale à Washington.

«Nous devons continuer de protéger notre indépendance», a-t-il ajouté, selon le texte de son allocution distribué à la presse, tout en disant commencer son nouveau mandat «avec une reconnaissance énorme et non sans une certaine humilité».

En même temps, «nous devons continuer à faire tout ce que nous pouvons pour que notre politique contribue à guider le retour du pays à la prospérité dans un environnement de stabilité pour les prix», a dit M. Bernanke.

Reconnaissant une nouvelle fois les manquements passés de la Fed en matière de régulation, M. Bernanke a également réitéré sa volonté de continuer à «travailler avec le Congrès pour mettre au point une réforme de la régulation financière efficace et complète».