Le groupe immobilier américain en faillite General Growth a obtenu un engagement de 2,625 milliards de dollars du canadien Brookfield Asset Management pour se recapitaliser et sortir de faillite, a-t-il annoncé mercredi.

L'accord prévoit que Brookfield, qui avait déjà fait savoir qu'il souhaitait acquérir de l'immobilier commercial aux États-Unis, participera à un plan de recapitalisation à hauteur de 15$ par action, et s'est engagé en outre à rembourser les créanciers.

Au terme de l'opération Brookfield Asset Management détiendrait environ 30% du groupe, et nommerait trois personnalités au conseil d'administration.

Ce plan de redressement prévoit que General Growth pourra encore lever jusqu'à 5,8 milliards de dollars supplémentaires par vente d'actions et d'actifs et émission de nouvelles obligations.

Il repose sur une scission de fait en deux sociétés, l'une reprenant les actifs les plus sains et l'autre, «General Growth Opportunities», des actifs non essentiels et plus risqués, comme des lotissements et autres plans d'urbanisme encore en projet.

Les actionnaires actuels de General Growth verront leurs titres actuels divisés en titres de la société d'origine, «GGP», d'une valeur de 10$, et en titres «GGO» à hauteur de 5$.

Il doit encore obtenir l'aval du tribunal des faillites, qui doit se réunir la semaine prochaine, plus de dix mois après le dépôt de bilan de General Growth, un groupe très endetté qui était tombé victime de la crise du crédit.

Le titre de Brookfield Asset management gagnait 0,22% à 22,89$ vers 14h à la Bourse de New York.