Un premier groupe de sept pays, dont la France, le Japon et l'Allemagne, ont signé vendredi à Tokyo les premiers accords bilatéraux qui vont contribuer à augmenter de 456 milliards de dollars les ressources du Fonds monétaire international (FMI), a constaté un journaliste de l'AFP.

«Je suis extrêmement satisfaite de la réponse de nos États-membres (...) qui se sont ralliés à la demande de renforcer nos capacités de faire face aux besoins financiers potentiels du Fonds en ces temps de crise», a déclaré la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde.

Au sommet du G20 en juin à Los Cabos, au Mexique, les pays de la zone euro et douze États-membres du Fonds avaient annoncé leur intention de fournir des ressources exceptionnelles au FMI en débloquant de nouveaux fonds utilisables en cas de besoin.

Ils avaient par la suite été rejoints par d'autres États, portant à 456 milliards de dollars le montant total des nouveaux fonds promis au FMI et permettant de quasiment doubler les capacités de prêts de l'institution.

Portant sur 286 milliards de dollars, la contribution de dix de ces pays a été «finalisée» la semaine dernière, sept d'entre eux ayant totalement achevé le processus en paraphant vendredi leur accord avec le FMI, a ajouté Mme Lagarde dans un communiqué, qui ne précise pas le montant total des fonds apportés vendredi.

Parmi les pays signataires figure le Japon qui accueille cette semaine l'assemblée générale du FMI et qui s'était engagé à verser 60 milliards de dollars au Fonds, «l'engagement le plus important» consenti par un pays-membre, selon Mme Lagarde.

La France, l'Allemagne, l'Italie, l'Arabie Saoudite, le Danemark et la Norvège ont également conclu des accords vendredi dans la capitale japonaise.

«Des discussions sont en cours avec les autres États-membres et les institutions qui ont pris des engagements et notre intention de finaliser ces accords aussi vite que possible», a déclaré Mme Lagarde.

Cette annonce ne concerne pas les ressources permanentes du FMI (quotes-parts) dont le triplement à environ 767 milliards de dollars, acté par une réforme de 2010, est bloqué de fait par les États-Unis.