Les experts du Fonds Monétaire International ont poursuivi leurs travaux sur la réforme du calcul des quotes-parts de chaque État membre, qui donnera aux pays émergents, notamment à la Chine un plus grand poids, selon un rapport publié mardi.

Ce rapport d'experts prend en compte les nouvelles données économiques et fait le point sur le mode de calcul de ces quotes-parts qui sont indexées sur le produit intérieur brut des pays mais aussi sur plusieurs indicateurs variables dont «l'ouverture de leur économie» et leurs niveaux de réserves.

Aucun vote de la part du Conseil d'administration du FMI n'est attendu encore sur ces formules de calcul et ces simulations, a indiqué un haut responsable du Fonds. Des décisions sur la réforme des quotes-parts votée en 2010 d'une part est espérée en janvier 2014, a dit ce responsable, affirmant que «toutes ces questions étaient liées».

La réforme vise à donner plus de poids aux pays qui sont sous-représentés, notamment les pays émergents et des pays en développement dynamique.

Selon la ventilation des quotes-parts proposée dans le rapport, la part détenue par les pays émergents et en développement passerait de 43,9% à 45,8%.

Dans ce groupe et au terme d'un calcul automatique utilisant la même formule mais avec de nouvelles données économiques, la Chine verrait son poids de quotes-parts grimper à 10,1%. Ce calcul serait une base de négociation. Aujourd'hui la Chine dispose seulement de 4% des quotes-parts, toutefois il a été décidé en 2010 qu'elles passent à 6,4%, une décision non encore ratifiée par tous les États membres.

Selon les simulations du FMI, la part des pays industrialisés descendrait à 54,7% de quotes-parts contre 56,1% en 2010.

Les quotes-parts, qui sont attribuées aux États membres en fonction de leur importance relative dans l'économie mondiale, déterminent le montant maximum de ressources financières qu'un pays s'engage à fournir au FMI mais aussi le nombre de voix qui lui est accordé.