(Montréal) L’entrée en scène du nouveau patron de Transcontinental se fait à un moment tumultueux. L’emballeur et imprimeur a dévoilé des résultats largement inférieurs aux attentes des analystes tandis que le variant Omicron et l’inflation ont perturbé ses activités.

L’action de l’entreprise montréalaise perdait 1,83 $, ou 9,05 %, à la Bourse de Toronto, après le dévoilement, mardi, des résultats du premier trimestre (terminé le 30 janvier). « Nos résultats financiers du trimestre ne sont pas à la hauteur de nos attentes », a admis Peter Brues, le président et chef de la direction de Transcontinental, lors de l’assemblée des actionnaires, qui avait lieu le même jour.

Le dirigeant qui est entré en fonction au début du premier trimestre a expliqué que le variant Omicron a causé des perturbations opérationnelles « importantes » et que les pressions inflationnistes ont nui à la rentabilité.

La société a ainsi fait état mardi d’un bénéfice net attribuable aux actionnaires en baisse d’environ 33 % pour son plus récent trimestre, malgré une hausse de ses revenus.

Le bénéfice net atteint 18,4 millions, comparativement à 27,7 millions à la même période l’an dernier. Les revenus, pour leur part, ont totalisé 690,6 millions, ce qui représentait une hausse de 10,9 % par rapport à ceux de 622,7 millions de la même période l’an dernier. La progression des revenus est attribuable à la hausse des prix de la résine et aux acquisitions.

Le bénéfice ajusté par action s’établit à 35 cents, par rapport à 50 cents. Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient un bénéfice par action de 51 cents, selon la firme Refinitiv.

Malgré les difficultés du premier trimestre, le dirigeant croit toujours que la société sera en mesure d’augmenter le bénéfice d’exploitation des activités d’emballage en 2022. Pour le secteur de l’impression, il anticipe une augmentation du volume de production.

Transcontinental prévoit continuer de générer « d’importants flux de trésorerie » au cours de l’année. L’entreprise a l’intention d’utiliser ces nouvelles liquidités pour réduire son endettement net et avoir la marge de manœuvre pour réaliser des investissements ou des acquisitions.

Lors d’un appel avec les analystes financiers, M. Brues s’est fait demander comment les activités de l’entreprise pourraient résister à une situation économique plus difficile. « Quand vous regardez les produits qu’on emballe, quand vous regardez pour les produits comme la nourriture pour les animaux ou le fromage, la demande ne change pas en période de récession, a-t-il répondu. Nous n’anticipons pas un impact sur les volumes. »