Le géant du camionnage TFI International, d’origine québécoise, vend une partie significative de ses activités aux États-Unis et au Mexique pour une somme de 525 millions US.

La transaction annoncée lundi avec le transporteur américain Heartland Express, établi en Iowa, implique des activités qui comptent pour près de la moitié du chiffre d’affaires récent de TFI aux États-Unis.

Elle concerne des activités de camionnage à lots complets et à contrôle de température aux États-Unis, ainsi que des activités de logistique au Mexique.

Selon les informations fournies par TFI, ces activités regroupent quelque 2800 employés, 2000 camions-tracteurs et 7800 remorques. Elles ont cumulé pour 450 millions US de revenus lors du récent exercice complet en 2021, avec un bénéfice opérationnel d’environ 50 millions US.

TFI conserve aux États-Unis ses activités de transport de lots diversifiés, de lots spécialisés et de logistique. Ces activités cumulent environ 545 millions US en chiffre d’affaires annualisé au 30 juin dernier, avec un bénéfice opérationnel aux environs de 31 millions US.

De l’avis du président du conseil et chef de la direction de TFI, Alain Bédard, la décision de vendre une partie importante de ces activités aux États-Unis découle d’une « évaluation approfondie » de l’ensemble des actifs dans le but de « stimuler les flux de trésorerie et le rendement sur le capital investi » de l’entreprise de camionnage.

En concentrant les opérations de TFI aux États-Unis sur les activités de transport de lots brisés (diversifiés) à rendement plus élevé, ainsi que la logistique et le transport spécialisé de lots complets, cette transaction réduira notre intensité de capital.

Alain Bédard, président du conseil et chef de la direction de TFI

TFI entend d’ailleurs utiliser le résultat net de cette transaction de 525 millions US pour « rembourser la dette à court terme » tout en rehaussant la capitalisation de ses activités de camionnage capables de « générer des rendements plus élevés ».

« Cette cession d’activités aux États-Unis fera de TFI une société moins cyclique et moins gourmande en capital, mais sans affecter ses attentes en matière de bénéfice par action, ce que je considère extrêmement positif pour ses actionnaires », selon le point de vue de Benoit Poirier, analyste chez Desjardins Marchés des capitaux à Montréal.

L’analyste note aussi que « la réduction de l’effet de levier (taux d’endettement) augmentera la flexibilité de TFI en matière d’allocation de capital ».

Dans ce contexte, avise Benoit Poirier dans une note aux investisseurs, « les actions de TFI restent mes préférées dans le secteur des transports et j’en recommande l’achat avant l’annonce de ses résultats du troisième trimestre » (attendus fin octobre-début novembre).

En Bourse, où TFI est valorisée à hauteur de 11,6 milliards CAN, les investisseurs en actions cotées à Toronto et à New York ont réagi de façon mitigée à l’annonce de cette revente majeure d’activités aux États-Unis pour un demi-milliard de dollars américains.

En fin de séance, lundi, les actions de TFI cotaient en repli de 0,7 % à New York, à 100 $ US, et en repli de 0,4 % à Toronto, à 132 $.

Pendant ce temps, l’indice sectoriel des transports sur la Bourse américaine, le « S&P 500 Transportation Index », était aussi en repli de 1 % en fin de séance.

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