(Toronto) Qu’il s’agisse d’augmenter leurs liquidités ou de réduire leurs effectifs, les banques canadiennes adoptent diverses stratégies pour se préparer à un ralentissement économique largement attendu au cours de l’année à venir.

Les banques ont décrit certaines de leurs approches à l’annonce de leurs résultats du quatrième trimestre, cette semaine, qui ont vu les dirigeants prendre des airs de prudence en raison de la variété des pressions économiques, tout en s’engageant à poursuivre la croissance.

La Banque de Montréal (BMO), qui prévoit conclure sous peu son acquisition de Bank of the West pour 16,3 milliards US, ce qui exercera une certaine pression sur ses fonds propres, a déclaré qu’elle utilisait des transactions similaires à ce qu’elle a fait ces dernières années, y compris la syndication de prêts et la titrisation synthétique.

« Nous continuerons à gérer dynamiquement notre capital et nos ressources, a indiqué le chef de la direction Darryl White. Nous voyons un peu de ralentissement. »

Le chef des finances de BMO, Tayfun Tuzun, a précisé que la banque ne réduisait jusqu’à présent aucun secteur d’activité en raison de l’incertitude.

« Nous avons eu une très forte croissance des prêts au cours du trimestre. De toute évidence, cela devrait être la preuve que nous faisons toujours toutes les affaires que nous avons avec nos clients », a-t-il souligné lors d’un appel aux analyses.

Hausse du bénéfice

Le bénéfice net de BMO Groupe financier a bondi au quatrième trimestre de 2022 par rapport à la même période de l’exercice financier précédent.

Il est passé en un an de 2,159 milliards, ou de 3,23 $ par action, à 4,483 milliards, ou 6,51 $.

Pendant la même période, le bénéfice net ajusté a reculé de 2,226 milliards, ou de 3,33 $ par action, à 2,136 milliards, ou 3,04 $ par action.

BMO Groupe financier explique à propos du recul du bénéfice net ajusté que la hausse de revenus nets a été contrebalancée par un accroissement des charges et par une augmentation de la dotation à la provision pour pertes sur créances.

Quant à la comparaison de l’exercice 2022 et de celui de l’an dernier, elle révèle que le bénéfice net a fortement progressé, de 7,754 milliards, ou de 11,58 $ par action, à 13 537 milliards, ou 19,99 $ par action.

Une augmentation du bénéfice net ajusté a aussi été observée, de 8,651 milliards, ou de 12,96 $ par action, à 9,039 milliards, ou 13,23 $ par action.

M. White, le chef de la direction, a aussi noté de très bons résultats au chapitre des revenus. Il les attribue à la croissance solide et à la qualité des prêts et des dépôts, de même qu’à l’expansion des marges nettes d’intérêts.

Il prévient que pour 2023, la conjoncture économique demeure incertaine, puisque l’inflation et la hausse des taux d’intérêt devraient ralentir l’économie à court terme.

BMO Groupe financier déclare par ailleurs un dividende trimestriel de 1,43 $ par action ordinaire. Le dividende sera payable le 28 février prochain.