Aurora Cannabis est à la recherche de nouvelles d’économies dans la foulée de la conclusion d’un plan de transformation qui lui a permis d’économiser au moins 400 millions au cours des trois dernières années.

Le producteur de cannabis établi à Edmonton a annoncé mercredi qu’il souhaitait économiser 40 millions de plus d’ici la fin mars prochain, qui marquera la fin de l’exercice financier actuel de l’entreprise.

« Cette réduction progressive nous met carrément sur la voie pour atteindre notre prochaine étape financière, qui est l’obtention d’un flux de trésorerie disponible positif », a expliqué le chef de la direction de l’entreprise, Miguel Martin, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes.

Le flux de trésorerie disponible est un indicateur de la performance financière d’une entreprise, car il englobe l’argent qu’une entreprise gagne après avoir comptabilisé les dépenses qui soutiennent les activités.

L’atteinte de la rentabilité a été difficile dans l’ensemble de l’industrie du cannabis au Canada, où le manque de demande, des réglementations strictes et la vigueur du marché illicite ont entravé la performance financière de la plupart des entreprises. Plusieurs, y compris Aurora et ses rivaux, ont eu recours à des mises à pied, à des fermetures d’installations et à des évaluations de leur gamme de produits pour faire face à de telles conditions.

Aurora, qui poursuit ses ventes sur plusieurs marchés européens, a récemment décidé de fermer son usine de production Nordic, au Danemark, et de compter sur ses installations canadiennes pour approvisionner le marché.

Les installations canadiennes offrent des coûts unitaires inférieurs, une qualité supérieure et un approvisionnement beaucoup plus fiable, a fait valoir le directeur financier, Glen Ibbott, lors de la conférence téléphonique de mercredi.

« Nous pensons que ce changement, en plus de la réduction des coûts, nous permettra d’être encore plus concurrentiels sur le marché européen en pleine croissance, où nous occupons déjà une position de leader substantielle », a-t-il affirmé.

Dans l’ensemble de l’entreprise au cours de cet exercice, il a souligné qu’Aurora visait à tirer au moins 5 millions par trimestre de l’élimination des activités moins efficaces, et au moins 5 millions supplémentaires des initiatives de réduction des coûts.

Il s’attend également à ce que la société économise environ 2 millions par trimestre en intérêts, car elle rembourse le reste de sa dette convertible, qui s’élève à environ 80 millions. M. Ibbot a assuré qu’Aurora avait l’intention de rembourser la dette à la fin de cet exercice.

Aurora Cannabis a affiché mercredi un bénéfice ajusté avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement de 310 000 $ pour le trimestre terminé le 31 mars, ce qui se comparait à une perte de 10 millions pour la même période l’an dernier.

Le chiffre d’affaires net a totalisé 64,0 millions pour le troisième trimestre, comparativement à celui de 50,4 millions du même trimestre l’an dernier.

Aurora indique que les revenus du cannabis médical pour le trimestre ont totalisé 38,0 millions, contre 39,4 millions un an plus tôt, en raison de l’offre limitée de produits à forte demande sur certains marchés européens, car la société avait des problèmes de production dans son usine de production Nordic.

Les revenus de consommation de cannabis se sont élevés à 14,5 millions, contre 10,3 millions au même trimestre l’an dernier.

L’un des points forts de l’entreprise se trouvait dans Bevo Agtech, un fournisseur de plants de légumes et de fleurs qu’Aurora a acquis l’an dernier.

Aurora a gagné 10,8 millions en revenus de propagation de plantes de Bevo au cours du trimestre, ce que M. Martin a attribué au caractère saisonnier de l’entreprise.

Les revenus de Bevo, a-t-il expliqué, sont plus élevés à la fin de l’hiver et au printemps.