Les travailleurs de Garda signalisation routière ont entériné un nouveau contrat de travail qui leur accordera des augmentations de salaire totalisant 26,3 % sur trois ans.

Le syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, qui représente ces 900 travailleurs, a précisé jeudi que les augmentations seront d’environ 5 % la première année, 12 % la deuxième année et 10 % la troisième année, selon le titre d’emploi.

Certains sont signaleurs routiers, d’autres installent les chantiers de signalisation, d’autres conduisent les camions avec flèche et d’autres forment les escortes routières.

D’autres clauses ont aussi trait au soutien d’un représentant du syndicat lors de cas de violence familiale ou conjugale ou lors d’un accident.

« On est assez satisfait de ce qu’on a obtenu avec Garda. Nos membres sont contents. Les gens ont accepté la convention collective à 75 %. Ce qu’on comprend, c’est qu’il y a encore de l’insatisfaction, mais ce n’est pas dû au taux de salaire, c’est d’autres conditions, parce que les gens veulent plus de sécurité, veulent être couverts », a expliqué en entrevue Martin L’Abbée, permanent syndical des Métallos.

Le décret

L’aspect intéressant de cette entente entre Garda et les Métallos réside aussi dans le fait que le milieu de la signalisation routière a été doté, en février, d’un décret de convention collective.

Un tel décret – il en existe une quinzaine au Québec – vise à établir des conditions minimales pour l’ensemble des travailleurs d’une industrie donnée, qu’ils soient ou non syndiqués. Il en existe par exemple dans l’entretien d’édifices publics, dans les services automobiles et les agences de sécurité.

Le Décret sur le personnel de l’industrie de la signalisation routière prévoit un salaire minimum qui varie de 18,99 $ à 19,49 $ l’heure, incluant une prime de 0,50 $ l’heure pour les salariés qui exécutent le travail de signaleur routier.

Avec cette entente avec Garda, les Métallos souhaitent maintenant un effet d’entraînement sur toute l’industrie.

« Il y en a beaucoup qui sont non syndiqués, donc ce sont des conditions aléatoires. Ils avaient beaucoup de primes. Et ce qu’on disait aux employeurs, c’est : tant qu’à donner des primes, arrangeons-nous pour faire monter le salaire minimum de tout le monde dans le décret. Et la demande a été faite au ministre », a expliqué M. L’Abbée, sans préciser le montant de la hausse demandée.

« Les autres s’ajustent, parce que s’ils veulent avoir du personnel cette année… », ajoute-t-il.

De son côté, jointe par courriel, la direction de Garda a fait savoir que « GardaWorld, dans ces dernières négociations, a maintenu l’écart salarial qui existait quant aux normes de l’industrie de la signalisation, afin d’offrir des salaires concurrentiels dans un marché de l’emploi très compétitif ».