(Londres) Le géant pharmaceutique suédo-britannique Astrazeneca a annoncé vendredi le rachat d’un portefeuille de médicaments pour traiter des maladies rares à son rival américain Pfizer pour un montant allant jusqu’à 1 milliard de dollars, complété par des redevances.

En parallèle, le groupe publie un bénéfice net part du groupe presque quintuplé au premier semestre à 3,6 milliards de dollars.

Astrazeneca et sa filiale spécialisée dans les traitements de pointe pour les maladies rares Alexion « annoncent un accord ferme de rachat » pour un portefeuille de programmes de thérapie génique en phase de développement pré-clinique de Pfizer, souligne Astrazeneca dans son communiqué.

Le groupe précise qu’il y a « plus de 7000 maladies rares connues et il est considéré que 80 % sont causées par des mutations génétiques. La médecine génomique est donc conçue pour traiter ou guérir ces maladies en agissant sur le gène déficient ».

La transaction devrait être finalisée au troisième trimestre.

Le chiffre d’affaires est en toute petite hausse de 4 % à 22,3 milliards de dollars, lesté par une baisse de plus de 2 milliards de dollars des ventes de médicaments ou vaccins contre la COVID-19, mais le résultat est dopé par une hausse des marges sur les ventes de médicaments, particulièrement celles en oncologie.

Le groupe met en effet en avant des ventes hors médicaments contre la COVID-19 en forte hausse, particulièrement en oncologie (+22 %), et l’analyste de Hargreaves Lansdown Derren Nathan souligne qu’ils sont parmi « les plus rentables du groupe ».

L’action prenait 4,36 % à 11 166 pence à la bourse de Londres à 4 h 30 (heure de l’Est).

Le directeur général Pascal Soriot se félicite de « 8 médicaments qui génèrent plus de 1 milliard de dollars de recettes au premier semestre, démontrant la solidité de notre entreprise », avec également de nombreux traitements en phase d’essais cliniques.

Il note aussi que le groupe a investi 400 millions de dollars pour planter des arbres dans le cadre de son programme de durabilité.