(New York) Le laboratoire américain Pfizer a annoncé mardi dans un communiqué une perte nette au troisième trimestre liée à une démarque déjà connue de ses stocks de produits (vaccins et traitement) contre la COVID-19 à cause de ventes moindres.

Le groupe avait annoncé le 13 octobre une charge pour dépréciation de ses stocks au troisième trimestre équivalente à 5,5 milliards de dollars, dont 4,6 milliards au titre du seul médicament Paxlovid.

Les ventes de son vaccin Comirnaty contre la COVID-19 n’ont pas atteint non plus les volumes attendus, avait-il ajouté, prévenant que ses résultats allaient être affectés pour le troisième trimestre et pour l’année.

Il avait alors revu à la baisse ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice en cours, qu’il a maintenues mardi.

Le chiffre d’affaires devrait se situer pour 2023 dans une fourchette de 58 à 61 milliards de dollars et le bénéfice net par action – référence pour les marchés – devrait ressortir entre 1,45 et 1,65 dollar (3,25 à 3,45 dollars anticipés auparavant).

Entre juillet et septembre, son chiffre d’affaires a reculé de 42 % sur un an à 13,23 milliards – légèrement en dessous du consensus – mais il a progressé de 10 % à données comparables hors produits COVID-19.

Pfizer a réalisé une perte nette de 2,38 milliards de dollars sur cette période, contre un bénéfice de 8,61 milliards un an plus tôt. Rapportée par action et hors éléments exceptionnels, elle ressort à 17 cents.

« Nous sommes encouragés par la solide performance de Pfizer hors produits COVID-19 au troisième trimestre 2023, y compris des contributions importantes de nos nouveaux lancements et une croissance robuste sur un an pour plusieurs lignes cruciales », a commenté Albert Bourla, patron du groupe, cité dans le communiqué.

Lors d’une audioconférence avec des analystes, il a assuré que « l’avenir rest(ait) brillant » pour Pfizer et que le chiffre d’affaires lié aux produits COVID-19 resterait « stable ».

Dans le communiqué, il a salué les « progrès » dans le processus d’acquisition de la biotech Seagen, spécialisée dans les traitements d’oncologie, pour 43 milliards de dollars.

L’opération a reçu le feu vert de la Commission européenne le 19 octobre. La finalisation de la transaction reste attendue pour fin 2023 ou début 2024 – une fois obtenues les dernières autorisations réglementaires –, a précisé M. Bourla aux analystes.

Pfizer a confirmé mardi la mise en œuvre d’un programme de réajustement des coûts – annoncé mi-octobre – devant lui permettre d’économiser au moins 3,5 milliards de dollars, dont un milliard dès 2023 et le solde l’année suivante.

Vers 11 h 30 (heure de l’Est), l’action Pfizer cédait 1 % à la Bourse de New York.