Microsoft construira dans les deux prochaines années quatre centres de données dans la grande région de Québec, un investissement de quelque 500 millions US qui sera annoncé ce mercredi matin.

Les quatre complexes dont la construction commencera dans les prochains mois seront situés à L’Ancienne-Lorette, Donnacona, Saint-Augustin-de-Desmaures et Lévis. Ils s’ajoutent au centre de données que Microsoft avait ouvert à Québec en 2016. Les quatre installations serviront la clientèle d’affaires du Québec et de l’est du Canada pour le service infonuagique Microsoft Azure, deuxième au monde en parts de marché avec 23 %, derrière AWS d’Amazon, selon Statista.

Ces centres de données, selon le communiqué rédigé par Microsoft, permettront d’augmenter de plus de 240 % les capacités informatiques québécoises au cours des trois prochaines années. À l’échelle du Canada, l’infrastructure infonuagique de Microsoft augmentera de 750 %.

On promet l’utilisation de « matériaux à faibles émissions de carbone » pendant la construction, ainsi que l’utilisation d’énergies renouvelables et de mesures pour réduire la consommation de diesel pendant les opérations.

« Cette augmentation de la capacité va permettre aux Québécois de garder leurs données chez eux : c’est important », explique en entrevue Michel Biron, directeur du secteur public pour l’est du Canada chez Microsoft.

Formation en cybersécurité

Ces investissements totalisant un demi-milliard de dollars américains démontrent l’importance du Québec pour l’entreprise fondée par Bill Gates et Paul Allen en 1975, selon M. Biron.

« Juste au Québec, c’est près de 3200 partenaires d’affaires qui œuvrent au quotidien avec la technologie de Microsoft […]. L’écosystème de Microsoft au Québec, c’est 58 000 emplois à temps plein chez nos différents partenaires. Microsoft elle-même a un peu plus de 1000 emplois au Québec. »

On annoncera par ailleurs l’ouverture d’un centre de formation consacré à la cybersécurité en collaboration avec KPMG Canada, un investissement de 1,7 million qui permettra la « formation gratuite et pratique en français » de 11 000 personnes dans sa première phase.