Workleap a officiellement commencé ses emplettes. Forte des 125 millions investis par la Caisse de dépôt et placement du Québec l’été dernier, l’entreprise montréalaise annoncera ce mercredi l’acquisition de Pingboard, établie à Austin, au Texas.

Cette entreprise de logiciels spécialisés en ressources humaines compte une trentaine d’employés, qui se joindront en majorité à Workleap, anciennement GSoft. L’équipe de direction sera toutefois remplacée et seul le fondateur et vice-président technologie, Robert Eanes, demeure en poste. Il deviendra vice-président produit chez Workleap.

« On est très heureux de rejoindre l’équipe de Workleap, a déclaré par communiqué M. Eanes. On partage la même ambition d’améliorer la façon dont les gens travaillent, et on est impatients de rejoindre l’équipe pour poursuivre notre mission de créer des logiciels qui règlent de vrais problèmes et aident les entreprises à améliorer leur expérience employé. »

Pingboard a quelque 2000 entreprises clientes comptant 900 000 employés dans le monde, selon son site internet. Sa spécialité est l’élaboration d’organigrammes d’entreprises et d’annuaires d’employés. L’entreprise et ses logiciels seront entièrement intégrés à Workleap. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé.

Comprendre son entreprise

« On est bien contents de terminer l’année avec cette acquisition, d’arriver à ce dénouement avec cette belle entreprise américaine qui vient se joindre à nous », a affirmé en entrevue Simon De Baene, PDG et cofondateur de Workleap. Pingboard était l’une des entreprises pour lesquelles l’intérêt était le plus grand et qui correspondaient à la stratégie de l’entreprise montréalaise.

« Ils se sont fait connaître pour la richesse de leur organigramme, c’est quelque chose d’extrêmement visuel pour comprendre la dynamique dans l’entreprise qui travaille dans quelle équipe, comment l’entreprise est structurée. Ils font un tas de choses, beaucoup de choses que nous aussi, on fait. »

Après avoir fait sa première acquisition le 8 février dernier et changé de nom, Workleap veut « passer à la vitesse supérieure » en misant notamment sur l’investissement de 125 millions de la Caisse. « On est en train de ramener tous nos produits au sein d’une même expérience unifiée. »

L’ajout d’une plateforme comme celle de Pingboard est particulièrement intéressant alors que le télétravail est désormais une réalité bien ancrée, note-t-il.

« Beaucoup de gens travaillent à distance, en mode hybride. On se retrouve à moins voir notre organisation, on la comprend moins bien, ce n’est pas toujours évident de comprendre comment une entreprise est structurée, quelles sont les dynamiques de l’entreprise. D’avoir cette couche visuelle vient enrichir Workleap. »

Workleap compte quelque 20 000 clients et 400 employés. L’entreprise fondée en 2006 se spécialise dans les logiciels utilisés en entreprise comme Sharegate, Officevibe et Talentscope.