Avec le début des travaux sur le site de la future usine de Northvolt, à Saint-Basile-le-Grand, plusieurs groupes environnementaux réclament de nouveau la tenue d’une évaluation environnementale indépendante. Selon ces organisations, « s’obstiner à vouloir faire l’économie d’une évaluation environnementale indépendante pourrait s’avérer un pari coûteux ».

L’entreprise suédoise a commencé lundi l’abattage d’arbres en vue de la construction de son usine de fabrication de batteries pour véhicules électriques. Selon le quotidien Le Devoir, Northvolt a obtenu vendredi dernier son permis d’abattage d’arbres de la ville de Saint-Basile-le-Grand, au sud de Montréal.

Plusieurs groupes environnementaux, dont le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE), Équiterre, Nature Québec et la Société pour la nature et les parcs, section Québec ont rappelé mercredi que ces travaux ont commencé sans qu’il y ait « une véritable évaluation environnementale ».

« Une évaluation environnementale indépendante et des audiences publiques sont essentielles pour protéger les citoyens et l’environnement. Elles sont également nécessaires pour protéger de lui-même un gouvernement devenu juge et partie », signale le regroupement d’une dizaine d’organismes. Celui-ci rappelle que Québec a à sa disposition le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), qui peut réaliser une évaluation du projet de Northvolt.

« Sans évaluation environnementale indépendante, le gouvernement deviendra prisonnier des concessions successives qu’il a faites jusqu’à maintenant et qui sait jusqu’où il devra aller face aux nombreux obstacles qui se dresseront assurément à l’avenir, tel que le pompage d’eau dans l’habitat du chevalier cuivré ou le dérangement du petit blongios durant la période de nidification », ajoute le communiqué de presse publié mercredi par les groupes environnementaux.

Rappelons que le projet de Northvolt bénéficie d’aides publiques des gouvernements fédéral et provincial totalisant 7,3 milliards de dollars.