(Calgary) Alors que le secteur énergétique canadien accélère le rythme en vue du démarrage prévu de l’expansion de l’oléoduc Trans Mountain, L’Impériale a enregistré ses niveaux de production les plus élevés depuis plus de 30 ans au quatrième trimestre de 2023.

L’entreprise établie à Calgary, détenue majoritairement par le géant américain Exxon Mobil, a déclaré que sa production pour le trimestre terminé le 31 décembre était en moyenne de 452 000 barils d’équivalent pétrole brut par jour, contre 441 000 pour la même période un an plus tôt. Il s’agit de la production trimestrielle la plus élevée de l’entreprise depuis trois décennies, après ajustement de la vente de sa participation dans XTO Energy Canada en 2022, a annoncé la société vendredi.

L’Impériale a également battu des records de production à sa mine de sables bitumineux de Kearl, où la production trimestrielle totale a atteint en moyenne un sommet sans précédent de 308 000 barils par jour, tandis que la production annuelle a atteint un record sans précédent de 270 000 barils par jour.

Lors d’une conférence téléphonique avec des analystes, le président et chef de la direction de L’Impériale, Brad Corson, a déclaré que la société avait pour objectif de continuer à établir de nouveaux sommets.

« Nous venons de livrer nos volumes annuels les plus élevés à Kearl [270 000 barils par jour]. Maintenant, nous devons arriver à 280 000. Et ensuite nous arriverons à 300 000. C’est en quelque sorte une étape à la fois, a souligné M. Corson. Nous progressons pour atteindre 300 000 barils par jour. »

L’Impériale travaille depuis un certain temps à améliorer la productivité et à réduire les coûts à Kearl, située au nord de Fort McMurray, en Alberta.

Un élément majeur de ce travail a été les efforts de L’Impériale sur plusieurs années pour convertir l’ensemble de son parc de camions miniers lourds à Kearl à un mode de fonctionnement entièrement autonome. L’entreprise a annoncé l’achèvement de l’initiative l’automne dernier.

M. Corson a déclaré vendredi que les camions autonomes sont plus sûrs et plus efficaces qu’un parc exploité par des humains.

« Il ne fait aucun doute que le fait de disposer de ce parc de véhicules de transport autonome a contribué de manière significative à notre capacité à atteindre ces volumes record, ainsi qu’à une amélioration importante des coûts d’exploitation, a-t-il soutenu. Et je pense que nous sommes encore en train de réaliser tout le potentiel de cela, car ce n’est qu’au cours du dernier trimestre que nous avons achevé cette conversion. »

Augmentation du dividende

La production record de L’Impériale au quatrième trimestre a incité la société à augmenter son dividende trimestriel de 20 %, même si la baisse des prix du pétrole a fait chuter le bénéfice de L’Impériale au quatrième trimestre à 1,37 milliard, contre 1,73 milliard un an plus tôt.

La société pétrolière a annoncé vendredi que les actionnaires recevraient désormais un dividende trimestriel de 60 cents par action, contre 50 cents par action auparavant.

L’augmentation du versement intervient alors que L’Impériale a annoncé que son bénéfice s’était élevé à 2,47 $ par action pour le trimestre terminé le 31 décembre, en recul par rapport à un bénéfice de 2,86 $ par action un an plus tôt, en raison de la baisse des prix des matières premières.

M. Corson a affirmé dans un communiqué que les « excellents résultats financiers de 2023 ont été étayés par un solide rendement d’exploitation dans toutes [les] activités, illustré par une production record et des réductions substantielles des coûts unitaires à Kearl ».

Les produits et autres revenus ont totalisé 13,11 milliards, en baisse par rapport à 14,45 milliards au cours des trois derniers mois de 2022.

Le débit trimestriel des raffineries s’est établi en moyenne à 407 000 barils par jour, contre 433 000 barils par jour au quatrième trimestre 2022, tandis que l’utilisation des capacités était de 94 %, comparativement à 101 % un an plus tôt.

Ce résultat fait suite à l’achèvement d’un redressement prévu à la raffinerie de L’Impériale à Sarnia, en Ontario, qui a été terminé plus tôt que prévu en octobre.