(Washington) Elon Musk va devoir aller s’expliquer devant le gendarme boursier américain, la Securities and Exchange Commission
(SEC), dans le cadre d’une enquête sur l’acquisition de Twitter en 2022, a ordonné une juge fédérale.

« Le tribunal fait droit à la demande de la SEC d’exécuter l’assignation à comparaître », selon cette décision de la juge de Californie, Laurel Beeler, publiée samedi, et que l’AFP a pu consulter.

Le milliardaire et la SEC disposent désormais d’un délai d’une semaine pour convenir d’une date et d’un lieu, est-il précisé.

Le gendarme boursier cherche à déterminer si le milliardaire a enfreint la loi quand il a acheté des actions de Twitter, une opération qui a marqué le début d’un processus d’acquisition mouvementé de la plateforme.

La SEC avait déposé plainte en octobre contre Elon Musk pour l’obliger à témoigner dans le cadre de cette enquête, l’une des nombreuses procédures judiciaires liées à ce rachat controversé, et avait indiqué que celui-ci ne s’était pas présenté pour une audition dont la date avait déjà été déplacée plusieurs fois.

« Malgré la nature spécieuse des objections intempestives de Musk, le personnel de la SEC a tenté de négocier de bonne foi avec Musk pour trouver une autre date et un autre lieu pour son audition », avait alors précisé la SEC. « Ces efforts de bonne foi se sont heurtés au refus catégorique de Musk ».

« Le refus persistant de Musk de se conformer à l’assignation de la SEC entrave et retarde l’enquête de la SEC visant à déterminer si des violations des lois fédérales […] ont été commises », avait-elle insisté.

L’avocat d’Elon Musk, Alex Spiro, avait assuré que le témoignage du patron de Tesla et SpaceX avait déjà été recueilli « à plusieurs reprises dans le cadre de cette enquête malavisée – trop c’est trop ».

Les tergiversations et attaques pendant les mois précédents le rachat, ainsi que les décisions du nouveau propriétaire ensuite, ont été marquées par de nombreuses controverses, et ont entraîné diverses actions en justice, de la part d’investisseurs, d’anciens employés et d’entreprises qui avaient des contrats avec Twitter.

Des actionnaires ont, par exemple, porté plainte contre Elon Musk, l’accusant d’avoir divulgué trop tard sa prise de participation de 5 % dans Twitter, après le délai fixé par la SEC.