Les Aliments Maple Leaf vont regrouper leurs activités dans le domaine de la viande et des protéines végétales sous un même toit, dans le but de recentrer l’entreprise et d’optimiser son potentiel de croissance.

« Nous nous dirigeons vers un nouveau chapitre, et c’est un chapitre qui, selon nous, sera lucratif pour toutes les parties prenantes de Maple Leaf », a soutenu le chef de la direction des Aliments Maple Leaf, Curtis Frank, lors d’une conférence téléphonique tenue jeudi avec des analystes pour discuter des résultats du quatrième trimestre de l’entreprise.

Dans le cadre de ce changement, l’entreprise a annoncé un remaniement organisationnel qui voit Adam Grogan être promu au poste de chef de l’exploitation, tandis que Casey Richards a été nommé au rôle nouvellement créé de président des Aliments Maple Leaf aux États-Unis.

Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, est d’avis que ce changement devrait rationaliser l’entreprise.

Il s’agit d’un « reflet plus précis du fonctionnement actuel des secteurs de la viande et des protéines végétales, ainsi que de la croissance prévue du segment », a-t-elle indiqué dans une note aux investisseurs.

Cette réorganisation survient alors que Maple Leaf a annoncé une perte de 9,3 millions, ou huit cents par action, pour son trimestre qui a pris fin le 31 décembre. Ce résultat se compare à une perte de 41,5 millions, ou 34 cents par action, rapportée un an plus tôt.

L’entreprise a attribué cette amélioration d’une année à l’autre à la fixation des prix visant à atténuer l’inflation, au renforcement des marchés du porc et à d’autres facteurs.

Les ventes trimestrielles ont totalisé 1,19 milliard, ce qui est similaire à ce qui avait été rapporté un an plus tôt.

Au quatrième trimestre, les ventes du groupe des protéines animales se sont établies à 1,16 milliard, en hausse par rapport à 1,15 milliard à la même période en 2022. Les ventes du groupe des protéines végétales ont quant à elles été de 36,5 millions, en baisse par rapport à 40,0 millions un an plus tôt.

Dans un communiqué, M. Frank a reconnu que les résultats du groupe des protéines animales ont été inférieurs aux attentes en raison de perturbations sur le marché mondial du porc et d’un contexte « difficile sur le plan de la demande des consommateurs ».

Les perturbations sur le marché mondial du porc ont persisté plus longtemps et plus profondément que prévu, a-t-il ajouté.

Mais même si les conditions de marché se maintiennent pour le premier trimestre, « des nouvelles prometteuses se profilent à l’horizon », a-t-il affirmé.

« La production européenne a été réduite, améliorant l’équilibre entre l’offre et la demande mondiale, et le porc reste abordable par rapport à d’autres protéines concurrentes, créant ainsi un environnement de demande favorable », a souligné M. Frank.

L’entreprise s’attend également à ce que ses investissements dans deux installations, à savoir son usine avicole de London et son Bacon Centre of Excellence, portent leurs fruits.

« Nous arrivons à la fin d’une période intense d’investissement, alors que nous avons achevé la construction de notre réseau de classe mondiale et avons maintenant entamé notre chemin vers le désendettement du bilan », a déclaré M. Frank.

L’entreprise a atteint l’objectif qu’elle s’était fixé pour son secteur de protéines végétales en 2023, à savoir un bénéfice ajusté avant intérêts, impôts et amortissements neutre ou meilleur.

Sur une base ajustée, Maple Leaf a indiqué avoir réalisé un bénéfice de 8 cents par action au plus récent trimestre, comparativement à une perte ajustée de 28 cents par action un an plus tôt.

La perte de Maple Leaf pour l’ensemble de l’exercice s’est également réduite, passant de 311,9 millions en 2022 à 125 millions en 2023.