(Toronto) BMO Groupe financier a évoqué de nombreux vents contraires lors du dévoilement, mardi, de revenus et de bénéfices inférieurs aux attentes au premier trimestre.

Le bénéfice net de la banque s’est chiffré à 1,29 milliard, en hausse par rapport à 133 millions un an plus tôt, mais ses résultats des derniers trimestres ont été assombris par plusieurs facteurs, comme l’acquisition de Bank of the West et des changements comptables.

Sur une base ajustée, BMO affirme avoir engrangé 2,56 $ par action au cours de son dernier trimestre, en baisse par rapport à un bénéfice ajusté de 3,06 $ par action un an plus tôt.

Le résultat est inférieur aux attentes des analystes, qui projetaient en moyenne un bénéfice de 3,02 $ par action, selon la société de données sur les marchés financiers Refinitiv.

Le chef de la direction de BMO, Darryl White, a déclaré que la banque était confrontée à un contexte économique difficile qui « limitait la croissance des revenus dans les activités sensibles au marché », avec une reprise qui n’est pas attendue avant le second semestre.

« Nos résultats du premier trimestre ont été impactés par des revenus inférieurs aux attentes, en partie à cause de la pression de l’environnement (économique) », a déclaré M. White lors d’une conférence téléphonique avec des analystes financiers.

Nous prévoyons que la croissance économique nord-américaine restera modérée au premier semestre de cette année avant de se redresser vers la fin de l’année grâce à la baisse des taux d’intérêt.

Darryl White, chef de la direction de BMO

Les activités commerciales bancaires en Amérique du Nord ont été particulièrement sous pression, alors que les inquiétudes grandissent concernant les portefeuilles de prêts.

Le segment subit une pression sur la demande de prêts alors que les entreprises patientent pour déployer des capitaux à moindre coût, a indiqué M. White.

La division des marchés des capitaux de BMO a enregistré une baisse de ses revenus en partie à cause de la conjoncture plus faible, mais elle a également subi une perte de 50 millions en raison des modifications apportées aux déductions des dividendes au Canada.

Les revenus des services aux entreprises ont également diminué, la banque a présenté plus de liquidités dans son bilan, et la volatilité du marché a eu un effet négatif sur une position de couverture.

Le chiffre d’affaires global s’est élevé à 7,67 milliards pour le trimestre, en hausse par rapport à 5,10 milliards un an plus tôt. Sur une base ajustée, les revenus se sont chiffrés à 7,85 milliards, en hausse de 10 % par rapport à l’année dernière.

La provision pour pertes sur créances de BMO – l’argent qu’elle a mis de côté pour couvrir les créances douteuses – s’est élevée à 627 millions, en hausse par rapport à 217 millions au même trimestre l’an dernier.

Les activités bancaires personnelles et commerciales de BMO au Canada se sont établies à 921 millions, en baisse comparativement à 951 millions un an plus tôt, la hausse des revenus ayant été plus que contrebalancée par une augmentation des dépenses et une provision pour pertes sur créances plus élevées.

Aux États-Unis, les activités bancaires personnelles et commerciales de BMO ont rapporté 560 millions, en baisse par rapport aux 665 millions du même trimestre l’an dernier.

La division de gestion de patrimoine de la banque a engrangé 240 millions, en hausse par rapport à 159 millions un an plus tôt, tandis que les activités de marchés des capitaux de BMO ont généré 393 millions, en baisse par rapport à 488 millions au même trimestre de l’année dernière.

Le groupe des services d’entreprise de BMO a affiché une perte de 822 millions, comparativement à une perte de 2,13 milliards un an plus tôt.