À l’instar de leurs collègues syndiqués du Groupe TVA à Montréal mercredi, les employés des stations régionales ont approuvé à la quasi-unanimité, en soirée jeudi, l’entente de principe visant à renouveler leur convention collective.

Alors que les syndiqués montréalais avaient voté à 95 % en faveur de la ratification de l’entente, ceux des stations régionales (Québec, Rimouski, Trois-Rivières, Sherbrooke et Saguenay) ont approuvé l’accord à la hauteur de 98 %.

« Nous avons réussi à assurer une bonne transition aux membres qui perdent leur emploi, avec des indemnités de départ pouvant aller jusqu’à 18 mois de salaire, et à pérenniser les emplois qui restent », commente le conseiller syndical, Steve Bargoné.

« À Montréal, c’est une vingtaine d’emplois qui seront régularisés alors qu’en région, la couverture de l’information sera assurée avec la présence de 6 journalistes et 4 caméramen par station régionale, en plus de l’ajout d’une quinzaine de postes à la station de Québec », précise-t-il.

« Maintenant que ce passage difficile est terminé, nous désirons regarder en avant en nous assurant de mettre toute la pression nécessaire sur tous les intervenants gouvernementaux pour qu’ils agissent rapidement pour revoir les modes de financement de l’information afin d’assurer le maintien de la diversité des sources d’information, jalon primordial d’une démocratie en santé. »

Après de longues négociations, le syndicat des employés du Groupe TVA et l’employeur étaient parvenus à une entente il y a deux semaines.

Les négociations ont été menées dans un contexte particulièrement difficile. Le télédiffuseur montréalais a révélé le mois dernier avoir plus que quintuplé ses pertes en 2023 et avait annoncé le 2 novembre le licenciement de près de 550 employés, l’équivalent d’approximativement le tiers de l’effectif.

Les pertes nettes du Groupe TVA ont grimpé à 48 millions l’an passé, alors qu’elles étaient de 9 millions en 2022.

Au moment de l’annonce du licenciement collectif annoncé à l’automne, le grand patron Pierre Karl Péladeau affirmait que la situation déficitaire dans laquelle se trouve l’entreprise n’est plus viable, qu’elle témoigne de la gravité de la situation et que le modèle d’affaires de la télévision traditionnelle est bouleversé pour toujours.

Des rumeurs de conflit de travail (lock-out ou grève) ont circulé cet hiver alimentant la nervosité au sein de l’organisation.

Pour redresser ses finances et tenter d’assurer son avenir, le Groupe TVA veut resserrer sa mission à titre de diffuseur uniquement, réorganiser son service de l’information et optimiser son parc immobilier.