Deux jours après que Gildan eut accusé la firme d’investissement de Los Angeles Browning West d’avoir colporté une histoire trompeuse à propos de son PDG dans un quotidien new-yorkais, l’actionnaire dissident reproche au fabricant montréalais de vêtements de stimuler un « coup de publicité éhonté » dans un quotidien anglophone.

Cette salve de Browning West est provoquée par un article du Globe & Mail rapportant que Gildan prétend que l’actionnaire américain a violé une section de la législation américaine interdisant de faire des déclarations fausses ou trompeuses lors de l’achat ou de la vente de valeurs mobilières.

Les déclarations fausses ou trompeuses en question font référence à l’interprétation de la nature d’une relation que le nouveau PDG de Gildan, Vince Tyra, a eue avec une employée lui rendant directement compte lorsqu’il dirigeait une autre entreprise il y a une vingtaine d’années. Cette femme occupe aujourd’hui un poste de direction chez Gildan.

L’idylle de Vince Tyra avec cette femme a fait l’objet d’une manchette plus tôt cette semaine dans le New York Post. Gildan a qualifié ce reportage d’« attaque répréhensible colportée par Browning West dans le cadre d’une campagne d’activisme soutenue par Glenn Chamandy », ce que Browning West et l’ex-PDG Glenn Chamandy ont vivement démenti mercredi.

En réaction au reportage du New York Post, Gildan a expliqué que Vince Tyra a fréquenté une collègue pendant moins de trois mois il y a 22 ans alors qu’il était séparé et qu’elle était divorcée.

Browning West est en cabale pour reconstituer le conseil d’administration de Gildan depuis le congédiement, en décembre, de Glenn Chamandy qui était PDG de Gildan depuis 20 ans. Ce licenciement a déclenché une lutte de pouvoir en prévision de l’assemblée des actionnaires prévue à la fin du mois de mai.

Dans une déclaration diffusée vendredi, Browning West dit trouver regrettable que le conseil d’administration de Gildan agisse de manière « désespérée et imprévisible ».

« Plutôt que d’envoyer une lettre entachée d’erreurs aux autorités réglementaires américaines pour stimuler un coup de publicité éhonté dans un journal canadien, le conseil devrait collaborer avec nous sur la nomination de nos candidats administrateurs indépendants et hautement qualifiés. »

Browning West ajoute que les actionnaires en ont assez de la campagne « bizarre et inutile du conseil » et accuse le conseil de Gildan d’avoir recours à des « tactiques de bas étage ».

Browning West avait indiqué mercredi qu’une action en justice serait intentée contre toute partie prétendant que la firme d’investissement de Los Angeles était derrière le reportage publié par le New York Post.