Fruit d’un investissement de 1 million et de 18 mois de préparatifs, Laval inaugurera officiellement ce jeudi son accélérateur technologique, pour lequel sept jeunes pousses ont été sélectionnées.

L’accélérateur baptisé « Terro» constituerait une première au Québec, affirme-t-on à la Ville, étant le seul « conçu spécifiquement pour les entreprises technologiques en phase de précommercialisation ou de commercialisation ».

« On vient les accueillir à un moment qui est assez critique, qui est le moment de commercialiser, donc de devenir une entreprise qui va être viable, qui va être rentable, explique en entrevue Stéphane Boyer, maire de Laval. L’innovation, c’est une façon d’avoir des organisations qui sont plus efficaces, mais aussi pour moi une façon de développer et d’améliorer la qualité de vie des gens. »

Pendant un an, les entreprises lavalloises choisies bénéficieront d’un encadrement, des possibilités de réseautage et d’une aide financière pouvant aller jusqu’à 30 000 $. Deux d’entre elles pourront par ailleurs poursuivre leur croissance dans la Silicon Valley grâce à un partenariat avec l’accélérateur américain Plug & Play.

On a également inauguré jeudi de nouveaux espaces collaboratifs, place Louis-R.-Renaud.

Maturité technologique

Terrox est l'acronyme de « terrain d’expérimentation pour la réussite et le rayonnement des nouvelles opportunités ». L’exposant x, lui, symbolise « une approche multiplicative, priorisant la croissance, les innovations et les opportunités de maillage », explique-t-on à la Ville.

Les entreprises retenues doivent avoir un produit minimalement viable, une équipe d’au moins deux fondateurs, une utilisation de l’intelligence artificielle ou de la réalité augmentée. Elles doivent également œuvrer dans quatre filières technologiques ciblées : le manufacturier, la mobilité durable, l’agroalimentaire et l’économie des seniors (silver economy). La première cohorte est composée de Binder, Gomove, InSupply, Kiwiz, niosense, OneTrip et Sanatorium Alpha.

Sur l’échelle de maturité technologique telle que définie par l’industrie, qui en compte neuf, ces start-up se situent entre les échelons 4 et 7. Leur produit a notamment été validé en laboratoire, en environnement simulé et une démonstration de leur prototype a été concluante.

« À ce stade, ces entreprises ont des besoins importants et des enjeux complexes, mais manquent significativement de ressources et d’accompagnement, menant 51,3 % d’entre elles à cesser leurs activités en moins de 5 ans », note-t-on dans le communiqué de la Ville.

L’accélérateur est piloté par l’organisme Laval économique, mais est manifestement un sujet de fierté pour le maire Boyer. « Je suis maire, mais j’aime souvent dire que je suis avant tout un entrepreneur, j’ai grandi dans une famille d’entrepreneurs, mon père avait deux usines, j’ai moi-même eu des entreprises dans le milieu de la technologie. Le trait commun entre l’entrepreneuriat et la politique, c’est la recherche de solutions. »