Même si le marché de la publicité semble avoir atteint le plancher, la reprise risque d'être beaucoup moins rapide que ce que le marché anticipe, estime l'analyste Eric Bernofsky, de Valeurs mobilières Desjardins. Dans ce contexte, il recommande la prudence avec des titres comme Astral (T.ACM.A) ou Corus (T.CJR.B), qui gardent néanmoins un bon potentiel.

Selon l'analyste, «les marchés de la publicité resteront faibles durant une bonne partie de 2010».

Au moins trois agences de communication mondiales ont fait des constats semblables, l'une indiquant qu'une «reprise n'est pas imminente», une autre rappelant qu'il y a «peu à célébrer dans l'industrie de la publicité».

 

Ces commentaires sont d'ordre global. «Mais nos vérifications avec les acheteurs de publicité canadiens suggèrent que le portrait ici n'est pas si différent», écrit Eric Bernofsky. «Les cordons de la bourse n'ont pas vraiment été déliés», ajoute-t-il.

Corus Entertainment et Astral Media annonceront respectivement aujourd'hui et mardi leurs résultats du quatrième trimestre, se terminant au 31 août 2009. Des résultats qui pourraient être en deçà des attentes, soutient l'analyste, qui s'attend toutefois à ce que les investisseurs s'attardent plus aux perspectives 2010 qu'aux résultats du dernier trimestre.

«Nous ne prévoyons pas de remontée à court terme dans les revenus publicitaires, et nous nous attendons à ce que les actions évoluent sans direction claire jusqu'à ce qu'il devienne évident qu'une reprise durable soit lancée», indique-t-il.

M. Bernofsky, qui affirme néanmoins que les deux entreprises sont bien positionnées pour la reprise, maintient ses recommandations «conserver-risque moyen» pour les titres, avec des cibles de 32$ pour Astral et 16$ pour Corus, sur un horizon d'un an.

Hier, le titre de Corus a clôturé à 17,80$, en baisse de 2,4%. Celui d'Astral a perdu 2,4%, pour terminer la séance à 32,03$.