Avec les différents projets de mieux-être, les promesses de gérer sainement ses finances sont assurément parmi les plus populaires résolutions pour ceux et celles qui se lancent des défis au début de l’année. Voici de quoi inspirer vos résolutions du Nouvel An.

Utilisez une appli antigaspi

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L’épicerie est un poste de dépense important et une source de gaspillage.

Si vous souhaitez adopter des comportements plus responsables en général, inclure des pratiques qui préviennent le gaspillage alimentaire est un excellent point de départ. Et elles allègent le budget épicerie.

Plusieurs groupes, détaillants et applications offrent des aliments moins frais ou en surplus, au rabais.

Un exemple qu’on aime bien : Too good to go, qui permet à la fois de récupérer des paniers de produits frais (souvent à cuisiner au moment de la réception !), des viennoiseries et des pains qui ajoutent un petit extra à l’épicerie hebdomadaire ou carrément un repas de resto qui réchauffe une fin de journée pressée, à bas prix.

Consultez le site de Too good to go

Suivez vos dépenses

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L’épicerie ne se fait pas qu’une fois par semaine. D’autres courses s’ajoutent souvent au fil de la semaine.

Peu importe vos revenus, vous devez savoir où va votre argent.

« Ça fait plusieurs années que je fais mon budget et je continue à suivre mes dépenses au moins une fois par semaine, confie Annie Lauzon-Duguay, qui a lancé il y a deux ans Listes etc., qui propose notamment des outils pour faire un budget.

« On a la fâcheuse habitude d’oublier ce qu’on dépense, ajoute-t-elle. De le voir permet une prise de conscience. »

Un exemple : on fait l’épicerie à 150 $ et on calcule que c’est la somme dépensée cette semaine, sans ajouter les deux ou trois petites courses faites sur le chemin du retour à la maison.

Choisissez d’économiser, à la bonne place

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Augmenter ses paiements hypothécaires est un bon moyen de réduire ses dettes.

Ça peut être d’augmenter ses paiements hypothécaires ou de rembourser des dettes qui coûtent cher.

« L’argent n’est pas un puits sans fond, il faut faire les meilleurs choix avec l’épargne ou les surplus », dit Caroline Marion, planificatrice financière, notaire et gestionnaire fiduciaire chez Desjardins, qui conseille d’utiliser l’application de l’Institut québécois de planification financière pour déterminer ses priorités.

L’outil est neutre, précise-t-elle, et permet de se fixer des objectifs clairs, pour soi, en ce moment. Rembourser certaines dettes peut être plus intéressant que d’épargner. L’idée est d’augmenter sa richesse, avec la meilleure stratégie selon sa situation.

Consultez le site de l’Institut québécois de planification financière

Faites votre mandat… et votre ménage !

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Un mandat de protection et un testament à jour devraient être rédigés.

« Puisque dans le temps des Fêtes, on a un temps d’arrêt, je conseille aux gens d’aller réviser ou rédiger leur mandat de protection », dit la notaire Caroline Marion.

« Toute personne de plus de 18 ans devrait avoir un mandat, dit-elle. On ne choisit pas quand on va devenir inapte, si on le devient. »

Idem pour le testament fait il y a belle lurette et qui ne tient plus du tout.

Et tant qu’à faire le ménage, Caroline Marion conseille aux entrepreneurs de faire une mise à jour dans leurs papiers : les résolutions de votre entreprise sont-elles prêtes ? Les dividendes à verser ?

Donnez, régulièrement

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Un don à la SPCA peut faire partie de ses résolutions.

Trois Québécois sur quatre ont fait un geste philanthropique au cours de la dernière année, révèle un sondage dont les résultats ont été dévoilés en novembre par l’Institut Mallet. Les dons d’argent et d’objets sont les gestes les plus fréquents.

Une autre étude du même groupe a évalué à 138 $ la somme annuelle donnée par les Québécois. Et pourtant, on passe parfois à côté, pour des raisons pratiques. La solution : les dons récurrents et programmés.

Plusieurs organismes les proposent, de la SPCA à Centraide en passant par des plus petits groupes locaux, ce qui facilite grandement tout le processus.

Pensez à votre valeur – et à vos valeurs

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Faire une pause et s’arrêter pour réfléchir à ses valeurs est un exercice utile.

Autant épargner qu’établir où l’on va donner demande un exercice d’introspection. Caroline Marion le recommande chaudement.

« De quoi ai-je vraiment besoin dans la prochaine année ? », demande la planificatrice financière chez Desjardins, qui va plus loin et propose d’élargir l’évaluation des finances à celle... de soi-même !

« Essayer de déterminer ses valeurs est un exercice extrêmement difficile à faire, parfois pénible », dit celle qui l’a pourtant fait, pour elle-même.

Comment ? D’abord, il existe des outils en ligne, de tout acabit, mais on peut le faire aussi ainsi : « On part de 50 valeurs et on réduit, petit à petit, dit Caroline Marion, jusqu’à en avoir seulement 5. » Bonne chance !

Voyez un expert en finance

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Une planification financière, on aime mieux ne pas y penser...

Peut-être craignez-vous la rencontre avec un conseiller budgétaire ou une planificatrice financière plus que la visite chez le dentiste.

C’est souvent le cas, confirme Isabelle Thibeault, de l’ACEF du Sud-Ouest de Montréal. « Les gens ont honte », dit-elle. Or, il n’y a pas de quoi : le rapport à l’argent est rarement simple, voire tordu, pour plein de raisons. « Personne n’est à l’abri de difficultés financières, que tu sois médecin ou pilote d’avion », dit la conseillère budgétaire, qui recommande de se tourner vers des experts crédibles et indépendants.

Les ACEF (associations coopératives d’économie familiale) se retrouvent partout au Québec et offrent des conseils budgétaires et de la formation en finance, pour tous.

Commencez votre fonds d’urgence

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Un bon coussin d’argent évite de perdre des nuits de sommeil.

Si vous n’en avez toujours pas, c’est le moment de vous lancer :

« Les gens voient ça plus gros que ça ne l’est, parce que l’on conseille de mettre de côté de trois à six mois de dépenses », dit Annie Lauzon-Duguay, qui précise qu’on ne construit pas un fonds d’urgence du jour au lendemain. Tout le monde peut commencer par virer hebdomadairement de petites sommes, réalistes.

« Plus le coussin grossit, mieux on dort », lance Annie Lauzon-Duguay, qui est aussi analyste de données dans une institution financière. « C’est sûr qu’il faut avoir la discipline, ajoute-t-elle, pour ne pas l’utiliser pour autre chose. »